Les chercheurs·euses suisses sont une fois de plus pris·es en otage dans un conflit entre Berne et Bruxelles. Manque de progrès sur l’accord-cadre, la Suisse n’a pas encore pu entamer les négociations sur la participation au programme de recherche de l’UE, Horizon Europe. Les chercheurs·euses en Suisse risquent d’être exclus d’importants projets européens. Une ébauche du programme de travail de la Commission européenne montre que la Suisse, le Royaume-Uni et Israël ne seront pas autorisés à participer à des appels d’offres importants dans les domaines de la technologie de l’information quantique et de la recherche spatiale.
Cependant, de la résistance contre ces mesures se réveille au sein de l’UE. La ministre allemande de la recherche, Anja Karliczek, a déclaré que «Le ministère fédéral de l’éducation et de la recherche soutient la pleine participation de la Suisse, d’Israël et du Royaume-Uni à Horizon Europe en tant que pays associés.» Une déclaration dans ce sens, préparée par le parlement allemand, a été signée par 14 autres États membres de l’UE. Au parlement européen, plusieurs député·e·s ont également exprimé leur mécontentement.