Alors que les député·e·s du Royaume-Uni ne régleront pas tout de suite la question des accords Erasmus+ dans les négociations du Brexit et que le maintien du pays dans le programme est incertain, le journal 24 Heures fait un tour d’horizon en Suisse des avis divergents sur la participation de la Suisse au programme Erasmus+.
La non-participation du Royaume-Uni au programme renforce la position des opposant·e·s à l’adhésion de la Suisse à Erasmus+, qui a depuis 2014 développé le Swiss-European Mobility Programme (SEMP). Yves Nidegger (UDC/GE) rappelle tout d’abord que le Royaume-Uni est la troisième destination européenne choisie par les étudiant·e·s suisses. Il soutient ensuite que le programme SEMP est moins coûteux et «permet d’utiliser l’argent uniquement pour la partie qui nous intéresse vraiment: les échanges d’étudiants», contestant par-là l’intérêt académique du «+» d’«Erasmus+» [constituant par exemple des offres de stages, échanges pour apprenti·es, service volontaire européen, aide aux étudiant·e·s défavorisé·e·s et réfugié·e·s, etc.]. Isabelle Chevalley (PVL/VD) plaidera pour la solution avec le meilleur «rapport qualité-prix».
De son côté, Mathias Reynard (PS/VS) défend la réintroduction de la Suisse dans le programme Erasmus+ et valorise le contenu du «+». Ceci dit, il «ne sent pas» le Conseil fédéral très motivé à l’idée d’aboutir à un résultat lors des négociations avec l’UE. Le Conseiller fédéral Guy Parmelin, de son coté, est confiant sur le sort des négociations, et a tweeté du World Economic Forum des «Signaux positifs concernant les programmes de recherche Horizon Europe et Erasmus+».