L’ auteur de l’article, Rudolf Walser, anciennement«économiste en chef» d’Economiesuisse, estime que le Conseil des EPF a beaucoup de chantiers ouverts. Il estime que son président Michael Hengartner «détourne l’attention des problèmes en se lamentant sur «Horizon Europe».»
Selon lui, le projet de fusion entre l’Eawag (Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques) et le WSL (Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage), annoncé en 2019, a été enterré tranquillement, «sans que le public n’ait été informé précisément des raisons de cette décision.» Par ailleurs, «il semble que de nouveaux problèmes se profilent à l’horizon au WSL. Des cadres quittent l’institut et le climat de travail se serait considérablement dégradé sous la nouvelle directrice Beate Jessel, dont la nomination en 2021 avait déjà soulevé des questions quant à ses qualités managériales et scientifiques.»
Par ailleurs, l’auteur critique les décisions du Conseil des EPF, dont
- la perte [de la direction] du Human Brain Project
- le licenciement douteux d’une professeure et
- le soutien à la prolongation du moratoire sur les OGM
«Ces mauvaises décisions n’ont pas eu de conséquences personnelles et financières [pour le Conseil des EPF]. […] Ce qui est frappant aujourd’hui, c’est que contrairement à l’époque précédente, il n’y a plus guère de représentants de l’économie au sein du Conseil, qui savent par expérience ce que sont les décisions stratégiques dans la recherche, la science et l’organisation, et qui en assument la responsabilité. Au lieu de cela, ce sont les représentants des deux EPF et des instituts de recherche qui dominent, ce qui est problématique du point de vue de la gouvernance, ainsi que des experts techniques, qui n’ont presque jamais de responsabilité propre, mais qui mais sont disponibles pour toutes sortes d’hyperactivités, souvent aussi pour plus de bureaucratie.»