Le professeur en histoire de l’Université de Saint-Gall Caspar Hirschi, estime que le processus d’examen par des pairs est «comme le bitcoin: surestimée, susceptible à des abus et énergivore».
Il estime que ce processus est inutile, «puisque la critique publique fait du bon travail», en accélérant les sciences tout en encourageant l’interdisciplinarité et en nivelant les hiérarchies.
Cette période remet en question l’importance des journaux. Caspar Hirschi fait allusion à Lancetgate – deux articles, paru dans des revues prestigieuses, qui ont influencé la politique, mais qui ont du être rétractés parce que la recherche avait été faite par une entreprise douteuse, avec des données faussés et un collectif d’auteurs suspect.
«L’échec de la revue par des pairs fait partie du système. Des expériences ont démontré que les évaluateurs ne détectent pas les erreurs grossières, et – sous la protection de l’anonymat – règlent parfois des comptes ou volent des résultats. Parce que le peer-review est surévalué, les chercheurs ne sont pas assez critiques avec les conclusions.»