Pendant la pandémie de coronavirus, le Fonds national suisse (FNS) a engagé plus de 45 millions de francs suisses en faveur de 114 projets de recherche sur le Covid-19. Il tire un bilan des recherches financées.
7 Sep 2022
7 Sep 2022
Pendant la pandémie de coronavirus, le Fonds national suisse (FNS) a engagé plus de 45 millions de francs suisses en faveur de 114 projets de recherche sur le Covid-19. Il tire un bilan des recherches financées.
2 Sep 2022
«Au cours de près de dix ans de voyage, les Flagships européens, vaisseaux amiraux de la recherche valant des milliards, ont parfois traversé des eaux tumultueuses. Nous avons étudié les carnets de bord des projets sur le graphène et le cerveau, et osons un regard sur la technologie quantique et celle des batteries.»
31 Août 2022
L’Espagne est sur le point de remanier ses structures de carrière dans la recherche, après que le Congrès des députés ait approuvé la semaine dernière la version finale d’une réforme de la loi de 2011 sur la science, la technologie et l’innovation. La réforme introduit un nouveau type de contrat de travail à durée indéterminée pour toutes les catégories de chercheurs-euses, une plus grande sécurité de l’emploi pour les post-docs, la reconnaissance de l’expérience acquise à l’étranger et, dans le même temps, donne un coup de pouce aux dépenses publiques en matière de recherche.
La sécurité de l’emploi pour les chercheurs-euses est sur une courbe descendante depuis que le crash financier de 2008 a déclenché des coupes importantes dans le budget de la recherche du pays. Rien qu’entre 2011 et 2016, l’Espagne aurait perdu plus de 5’000 postes de recherche.
30 Août 2022
Le 25 août 2022, l’administration du président américain Joe Biden annoncé sa nouvelle politique « d’accès libre » aux recherches financées par des fonds fédéraux. D’ici à la fin de 2025, les agences fédérales devront également mettre gratuitement à la disposition du public les publications des résultats de recherche financées par des fonds publics. Cela met fin à la politique des paywall, qui permet de mettre les articles en mode payant pour la durée d’une année après la publication.
Par ailleurs, les données scientifiques qui sous-tendent les publications évaluées par les pairs doivent également être mises à la disposition du public, à moins que leur partage ne pose des problèmes juridiques, éthiques ou de sécurité. Les données de recherche qui ne donnent pas lieu à des travaux évalués par des pairs doivent, quant à eux, être partagées en interne entre les agences gouvernementales.
Le consortion pour le libre accès Coalition S a appelé la décision «entièrement en accord» avec ses principes et conforme avec les recommandations UNESCO pour le libre accès.
Certains éditeurs et sociétés scientifiques s’opposent cependant à ce changement. Ils maintiennent que l’embargo d’un an est essentiel pour assumer les coûts d’édition et de production.
25 Août 2022
L’idée de ce code de conduite pour la recherche sur le terrain est née du militantisme antiraciste au sein de l’Ecole de géographie et d’environnement de l’Université d’Oxford. À la suite du meurtre de George Floyd et de l’éruption du mouvement Black Lives Matter, un collectif d’étudiants diplômés, dont la co-auteure Laura Picot, a proposé au département un « modèle de changement » pour démanteler le racisme systémique. Cela a donné le coup d’envoi d’une vague d’actions, dont la commande et le financement de ce code de conduite.
«Quelle que soit la discipline universitaire, lorsque les chercheurs sont loin de leur bureau et qu’ils interagissent avec des personnes jouant des rôles différents, des questions surgissent pour lesquelles des décisions fondées sur des valeurs doivent être prises – et rapidement. Même dans les sciences physiques, lorsque la recherche n’est pas axée sur des participants humains, des relations de pouvoir inégales peuvent exister entre les chercheurs et les communautés ou les collaborateurs. Il faut alors comprendre comment naviguer dans ces déséquilibres de manière éthique, en s’adaptant aux différentes situations. Les institutions ne parviennent pas à faciliter de manière adéquate le travail de recherche éthique sur le terrain. Nous avons donc entrepris d’élaborer un code de conduite pour aider les chercheurs à atteindre l’excellence, l’éthique et le bien-être dans le travail sur le terrain. Ce qui était au départ une tâche simple s’est transformé en une vaste entreprise, dépassant le cadre de notre université. Cela montre à quel point le code est important et nécessaire.»
23 Août 2022
Les tensions politiques et sécuritaires croissantes entre Pékin et l’Occident ont suscité des appels à une révision du transfert de données génétiques vers la Chine à partir d’une base de données biomédicales contenant l’ADN d’un demi-million de citoyens britanniques.
19 Août 2022
Un article du Monde retrace l’histoire des classements universitaires. Selon l’article, le premier classement du Shanghaï en 2003, en particuier, premier de son genre, a été un «coup de tonnerre» en France, car les grandes écoles françaises, qui étaient considérées comme des fleurons, y sont absentes. Le CNRS, l’inria, l’Insem et Inrae ne sont pas classés puisque ce ne sont pas des établissements d’enseignement supérieur.
«Le milieu universitaire n’aurait probablement pas connu autant de réformes ces quinze dernières années sans le classement de Shanghaï», confirme Christine Musselin, directrice de recherche CNRS au centre de sociologie des organisations à Sciences Po. «L’idée, très ancienne, que l’université française est en retard a été comme objectivée par ce classement.» Le tournant stratégique intervient en 2018, avec la mise en place des établissements publics expérimentaux. «La France a alors passé un cap et le classement de Shanghaï, à la suite de quelques autres, a accepté de classer des regroupements, comme l’université Paris-Saclay.», se souvient Jean-Yves Mérindol, ancien président d’université de Sorbonne Paris Cité.
Contrairement à la France, la Chine est en train de se distancier du classement de Shanghaï. Dix-neuf ans après après de l’avoir inventé, le pays s’apprête à faire marche arrière, comme l’a exprimé son président Xi Jinping fin avril. «La Chine ne veut plus mesurer ses universités aux autres, notamment américaines: elle décidera par elle-même des critères d’excellence devant prévaloir au sein des établissements, critères «du gène rouge», selon président-secrétaire général du comité du Parti communiste. […] Xi Jinping a estimé nécessaire de «s’enraciner dans le sol chinois pour construire des universités de premier rang mondial aux caractéristiques chinoises, et [se] frayer une nouvelle voie pour y parvenir, au lieu d’imiter les autres ou de copier les standards et modèles des universités étrangères». L’objectif est assumé : il faut «que la philosophie et les sciences sociales aux caractéristiques chinoises puissent prendre leur place dans le milieu académique mondial».»
Pour Jean-Yves Mérindol, « l’ère des classements universitaires mondiaux libres et ouverts dans une perspective de large mobilité est désormais close.»
12 Août 2022
«L’histoire fait scandale. Un doctorant suédois de l’Université de Manchester a publié au mois d’avril 2022 un article qui cause quelques émois. Son auteur travaille sur l’expérience de lecteurs de mangas «shota», un sous-genre dédié à la représentation érotique ou pornographiques de petits garçons. Au motif de mieux appréhender son sujet d’étude, il a lui-même passé trois mois à se masturber en lisant des shota amateurs, avant de publier le compte-rendu de ses tribulations solitaires dans la revue Qualitative Research. […] L’épisode interroge une nouvelle fois sur le processus d’édition scientifique, censé garantir qu’une recherche a été menée avec diligence et dans le respect des standards éthiques.»
9 Août 2022
Dans un article de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), le physicien et philosophe Edouard Kaeser s’intéresse à la frontière de la science. Il rappelle que depuis un siècle, les scientifiques et les philosophes tentent de tracer une ligne claire entre la science et la non-science. Ces tentatives s’avèrent pourtant grossières, car elles disqualifient en bloc les théories de la « zone marginale » en les qualifiant de non scientifiques ou de pseudo-scientifiques.
L’auteur estime que face aux journaux «de comportement prédateur», restreindre les standards de publication reviendrait à «se tirer une balle dans le pied». Dans l’article, il propose alors de porter un regard plus nuancé – au cas par cas – sur ces zones floues, qu’il identifie de « sciences marginales » (fringe sciences), afin de diversifier et de préciser le jugement de pseudo-scientificité. Il dégage quatre types de sciences marginales et discute leur rapport à la science :
2 Août 2022
Pendant plusieurs années, le chercheur français Sylvain Lesné aurait falsifié de nombreuses études sur l’origine de la maladie d’Alzheimer. Le journal scientifique Science a rendu l’affaire publique la semaine dernière, déclenchant ainsi un scandale. Sylvain Lesné a apparemment manipulé plus de 20 illustrations pour prouver la présence de la molécule Abeta*56 dans le cerveau de patient-es atteint-es de la maladie d’Alzheimer. Le biochimiste, qui travaille à l’Université du Minnesota, l’a identifiée comme l’une des causes de la démence d’Alzheimer.
Comme l’explique un article de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) le travail de Sylvain Lesné était considéré comme une preuve de l’hypothèse dite de l’amyloïde, considérée pendant des décennies comme l’explication la plus probable de la maladie. En conséquence, l’hypothèse de l’amyloïde a reçu davantage d’attention et de fonds de recherche que d’autres théories. En réalité, les substances développées sur la base de l’hypothèse amyloïde n’ont eu aucun effet lors d’essais sur des patient-es atteint-es de la maladie d’Alzheimer.
L’influence de Sylvian Lesné sur la thèse de l’amyloïde serait pourtant à relativiser. Selon la NZZ, le développement des médicaments ne s’est pas fondamentalement appuyé sur le travail du Français. La fraude pourrait toutefois être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Dans le contexte des tentatives infructueuses, l’affaire devrait ébranler la confiance dans l’hypothèse amyloïde. Le scandale pourrait également avoir pour effet que d’autres thèses sur l’origine de la maladie d’Alzheimer reçoivent davantage d’attention et que les fonds de recherche soient redistribués.
28 Juil 2022
Dans un interview avec Heidi.News, le professeur Giovanni Frisoni, responsable du Centre de la mémoire des HUG et chercheur dans le domaine de l’Alzheimer commente le scandale de fraude scientifique révélé par le journal Science a révélé le 21 juillet 2022. Pour rappel, il a été découvert que jusqu’à une dizaine d’articles de chercheur·euses de l’Université du Minnesota, aux Etats-Unis, contenaient des figures sans doute manipulées, ce qui jette un doute sur la qualité des recherches en cause. Lesquelles ont contribué à confirmer l’hypothèse amyloïde, le cadre explicatif central sur l’origine de la maladie d’Alzheimer.
25 Juil 2022
«Si c’est avéré, c’est un cataclysme. Et le dossier a l’air solide. La revue Science a enquêté sur des soupçons de falsification de données scientifiques autour de recherches sur la maladie d’Alzheimer. Plusieurs études sont concernées, dont un article majeur (cité 2300 fois!), publié dans Nature en 2006 par une équipe de l’Université du Minnesota. Ces travaux ont contribué à propulser sur le devant de la scène l’hypothèse dite de la «cascade amyloïde», considérée par nombre de chercheurs comme centrale pour expliquer l’apparition de la maladie… et très critiquée par d’autres.»
25 Juil 2022
L’Université de Genève (UNIGE) vient de signer un accord avec Debiopharm, une société biopharmaceutique suisse basée à Lausanne. Après un premier accord public-privé signé l’an passé avec la Section des sciences pharmaceutiques de l’UNIGE, c’est au tour de la Faculté de médecine d’entrer en collaboration avec Debiopharm. A travers leur initiative IDEAL, l’entreprise cherche à «renforcer la collaboration avec les centres d’excellence en oncologie et en infections bactériennes de la région lémanique».
Concrètement, le programme soutient les institutions académiques à traduire la recherche en médicaments. «Il faut un partenaire expert dans les secteurs pharmaceutiques et réglementaires pour valoriser les découvertes et les convertir en un produit pour des patients», détaille le directeur exécutif et responsable de la recherche et de l’innovation scientifique de Debiopharm, Frédéric Lévy.
À l’UNIGE, quatre projets des sciences pharmaceutiques ont été choisis par un comité composé de représentant·es de la section et de Debiopharm. Ils profiteront ainsi d’un accompagnement et financement de plusieurs dizaines de milliers de francs sur une durée de six mois à un an en général.
Les chercheur·euses et institutions sont libres de collaborer avec Debiopharm. «L’accord est cadré par un contrat limité dans le temps et offre des garanties d’indépendance. […] Le chercheur reste employé de l’UNIGE et maître de ses données.» répond Frédéric Lévy à la question de la liberté académique.
14 Juil 2022
L’historien Jonathan Pärli de l’Université de Bâle est le lauréat du «Prix pour la liberté académique» de la Société suisse d’histoire. En tant que doctorant, il a lutté pour avoir accès à des documents d’archives sur l’affaire Mathieu Musey, un renvoi qui a fait des vagues dans les années 1980. En effet, Jonathan Pärli avait du faire recours jusqu’au Tribunal fédéral et aura probablement accès aux documents en question en 2023, 5 ans après sa demande initiale, donc après son doctorat, et après le décès de Mathieu Musey en 2021.
Selon l’auteur de l’article,«L’affaire Pärli montre que le règlement prévu par la loi nationale sur les archives en cas de conflit, à savoir la voie juridique, ne fonctionne pas. Sans l’expertise juridique gratuite de son entourage privé, l’historien n’aurait guère pu s’engager avec succès dans cette voie. De plus, la vitesse d’escargot de la justice s’oppose à toute carrière scientifique. M. Pärli affirme que la loi sur les archives doit être révisée en faveur de la recherche. La loi met en balance les intérêts des personnes privées mentionnées dans les sources, c’est-à-dire la protection de leur personnalité, et l’intérêt du public à connaître le présent et le passé. Cela peut être un exercice d’équilibre. Dans le cas de Musey, cela n’aurait pas dû être le cas.»
D’autres scientifiques témoignent de leur difficulté d’accéder aux documents de l’histoire récente. Pour Michael Olsansky, historien militaire à l’EPF de Zurich, la consultation des dossiers de l’état-major général a été « arbitrairement limitée » pour la même raison, comme le dit ce dernier : « L’administration rend la recherche de plus en plus difficile ». Les scientifiques qui s’intéressent au thème du placement hors du foyer familial se heurtent eux aussi régulièrement à des barrières. L’une des raisons est l’autoprotection de l’administration : on ne veut pas s’exposer aux regards et créer un précédent. Une deuxième raison y est liée : la montée en puissance de la protection des données, pour laquelle les juristes et les éthiciens se mobilisent.
13 Juil 2022
Près de 50 pays participent à une initiative de l’Union européenne (UE) visant à définir les «principes et les valeurs» de la recherche. Cette initiative de la Commission européenne est le fruit de sa nouvelle approche globale de la recherche et de l’innovation lancée l’année dernière qui préconise plus de prudence lors de la collaboration, notamment avec la Chine. L’idée est que si les pays sont sur la même longueur d’onde concernant ces termes, la collaboration internationale s’en trouvera facilitée.
6 Juil 2022
La recherche romande est doublement récompensée par la Médaille Fields. La plus haute récompense en mathématiques a été décernée hier au Français Hugo Duminil-Copin de l’Université de Genève et l’Ukrainienne Maryna Viazovska de l’EPFL. Ainsi, la nouvelle a été relayée dans les médias nationaux et internationaux.
Pour Sophie Davaris, rédactrice en chef adjointe de la Tribune de Genève, cette distinction illustre l’importance d’une ré-association suisse au programme de recherche de l’Union européenne Horizon Europe. Elle avance que c’est uniquement parce que Hugo Duminil-Copin exerce en parallèle à l’Institut des hautes études scientifiques qu’il a pu accéder à certains réseaux et financements européens qui lui ont permis de mener ces recherches récompensées par la Médaille Fields.
29 Juin 2022
Alors que le Parlement européen doit rendre un rapport sur les progrès réalisés à ce jour par le Conseil européen de l’innovation (CEI) sur la propriété intellectuelle, les universités souhaitent revisiter les nouvelles règles. Certaines craignent que les nouvelles dispositions sur la propriété intellectuelle bloquent la commercialisation pour les universités et sapent les bureaux de transfert de technologies des universités.
Les universités affirment que les nouvelles règles signifient qu’elles doivent accorder immédiatement des droits libres de redevances sur la propriété intellectuelle générée dans leurs laboratoires par des universitaires soutenus par le CEI. Bien que l’objectif soit de promouvoir la transfert commercial, les universités affirment que cela va à l’encontre de la majorité des règles régionales et nationales de l’UE
La Ligue des universités de recherche européennes (LERU) et la Guilde des universités européennes à forte intensité de recherche se sont exprimées sur la question, mais n’ont pas l’impression d’avoir été entendues jusqu’à présent.
28 Juin 2022
« En 2021, la Confédération a dépensé 2,2 milliards de francs pour réaliser ou soutenir des activités de recherche et développement. Par rapport à 2019, dernière année observée, cela représente une diminution de 413 millions de francs (-16%). La non-association au programme-cadre de recherche et d’innovation de l’Union européenne (UE) «Horizon Europe» en est la principale raison. Ces résultats se basent sur l’exploitation de données administratives effectuée par l’Office fédéral de la statistique (OFS). » (Communique de presse de l’Office fédéral de la statistique)
Dans le cadre des mesures transitoires décidés par le Conseil fédéral, les fonds initialement prévus pour la contribution à l’UE sont utilisés pour financer directement la participation suisse aux projets de recherche. Cependant, ce changement crée actuellement un décalage temporel par rapport aux fonds effectivement versés. La raison étant qu’à l’inverse du système de l’UE, qui alloue les sommes prévues sous la forme d’un seul versement, la Suisse avance en attribuant les sommes au fur et à mesure de l’avancement des projets.
17 Juin 2022
Le Conseil du CERN a déclaré qu’il avait l’intention de résilier les accords de coopération internationale (ACI) du CERN avec la Fédération de Russie et la République de Biélorussie à leur date d’expiration en 2024. Toutefois, la situation continuera d’ être suivie de près et le Conseil est prêt à prendre toute autre décision à la lumière de l’évolution de la situation en Ukraine.
16 Juin 2022
En début mars, le Conseil fédéral a adopté le message concernant la loi fédérale sur l’utilisation des moyens électroniques pour l’exécution des tâches des autorités (LMETA). L’Assemblée fédérale devrait examiner le projet pour la première fois durant le second semestre de 2022. Cette loi réglemente, entre autres, les données gouvernementales ouvertes (OGD), qui deviennent de plus en plus importantes pour la recherche. Le Directeur du centre de recherche national Fors et professeur de l’UNIL Georg Lutz écrit que ce projet de loi loupe la chance de créer une politique de données qui soit orientée vers le futur et favorable pour la recherche.
L’accès restreint aux données administratives «montre que la Suisse a manqué de tirer des leçons de la pandémie. Des données de mauvaise qualité et un accès lent aux données ont constitué un obstacle majeur à l’étayage des mesures par des analyses et des connaissances. Pendant la pandémie, la Suisse a souvent été [gérée] à l’aveugle. La pandémie a montré sans ménagement à quel point la Suisse est loin de pouvoir utiliser les données en temps réel et de manière exhaustive pour générer des connaissances, y compris pour la recherche indépendante. Les besoins ne se limitent toutefois pas au domaine de la santé, mais concernent également la compréhension des changements démographiques, des inégalités sociales, de la migration et de la mobilité et de leurs répercussions sur l’économie et la société.»
Georg Lutz propose, entre autres, la création d’une agence centralisée et indépendante pour les données, qui organiserait l’accès l’information et garantirait la sécurité des données.