«Le Conseil des hautes écoles a pris connaissance des propositions du Conseil suisse d’accréditation visant à modifier l’ordonnance d’accréditation LEHE et a décidé d’ouvrir une consultation sur le projet de modification.»
23 Sep 2025
23 Sep 2025
«Le Conseil des hautes écoles a pris connaissance des propositions du Conseil suisse d’accréditation visant à modifier l’ordonnance d’accréditation LEHE et a décidé d’ouvrir une consultation sur le projet de modification.»
16 Sep 2025
Pour cette rentrée, l’Université de Genève accueille 18’200 étudiant·es, un record. Cette croissance concerne notamment les facultés de droit, des sciences et la GSEM (Geneva School of Economics and Management). L’Université a reçu d’importants financements pour la recherche, notamment de la Fondation Wilsdorf, et le campus est en train de croître avec la construction de nouveaux bâtiments. La rectrice note que les coupes envisagées par la Confédération pourraient s’élever à plus de 22,5 millions de francs par an, ce qui représenterait 20% des projets de recherche et 40 postes de professeur·es ordinaires.
Voici les principaux projets de la direction actuelle que la rectrice mentionne:
10 Sep 2025
Le Conseil des Etats a adopté lundi à l’unanimité un projet du Conseil fédéral visant à améliorer l’attrait des écoles supérieures (ES), notamment grâce à de nouveaux noms de diplômes. Le dossier part au Conseil national.
3 Sep 2025
Afin d’être mieux reconnu·es, les professionnel·les devraient recevoir de nouveaux titres, affirme Rudolf Strahm, expert en formation et conseiller national pendant treize ans. En effet, les professionnel·les suisses hautement qualifié·es seraient actuellement souvent désavantagé·es à l’international, et l’introduction du titre «Professional Bachelor» pourrait changer cela.
Le Conseil des États devrait approuver lundi l’adaptation de la loi sur la formation professionnelle. Le projet est soutenu par l’Union patronale, l’Union suisse des arts et métiers, l’Union syndicale suisse et Travail.Suisse. Au contraire, les universités s’opposent à cette réforme. Les appellations «bachelor» et «master» sont clairement académiques, explique Luciana Vaccaro, présidente de Swissuniversities. «Les utiliser pour la formation professionnelle sème la confusion», explicite-elle. Andri Silberschmidt, conseiller national PLR et président de HES Suisse, critique lui aussi la nouvelle terminologie: «On veut donner un même nom à des choses qui ne sont pas identiques.»
«Le titre de bachelor ne devrait pas être réservé aux universitaires. Il peut simplement signaler que quelqu’un est au top de sa formation dans son domaine», se défend Marco Baur, président du comité de la Communauté d’intérêt pour la formation dans le domaine financier.
1 Sep 2025
«L’institut évangélique retire sa demande d’accréditation après une évaluation défavorable. […] Selon l’école, les faiblesses relevées concernent les processus et non l’orientation théologique. La mise en œuvre des recommandations serait trop coûteuse.»
La démarche de l’école, de tendance évangélique, avait suscité la controverse «au sein de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud et de l’Université de Lausanne.»
15 Août 2025
L’ancien Conseiller national socialiste Rudolf Strahm déplore la sous-estimation de la formation professionnelle supérieure (FPS) en Suisse, pourtant essentielle pour fournir les cadres intermédiaires qualifiés dont les PME manquent cruellement. Malgré 440 diplômes spécialisés reconnus au niveau tertiaire, leur faible notoriété nuit à leur attractivité, surtout par rapport aux titres universitaires (Bachelor, Master, Doctorat).
Le Conseil fédéral propose donc d’introduire les appellations «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour rehausser leur prestige, qui existent déjà en Allemagne et en Autriche. Les milieux économiques soutiennent largement cette réforme, tandis que les universités s’y opposent «pour des raisons corporatistes».
Rudof Strahm avance cinq arguments favorisant cette revalorisation :
Les diplômés FPS sont les cadres les plus recherchés et présentent un taux de chômage très bas.
Les programmes sont conçus par les milieux professionnels et régulièrement adaptés aux besoins du marché.
La formation, souvent suivie en emploi, permet aux praticiens de se hisser à des postes à responsabilité tout en diffusant les nouvelles technologies.
Certaines qualifications FPS atteignent un niveau de compétence équivalent à un Master, voire au Doctorat.
Une harmonisation internationale des titres est nécessaire dans des secteurs mondialisés comme l’hôtellerie, l’informatique ou la logistique.
Dernièrement, il plaide pour que le Parlement surmonte la résistance des universités et reconnaisse la valeur pratique et l’intelligence appliquée des diplômés FPS, condition clé pour préserver l’efficacité du système suisse de formation duale.
14 Août 2025
«swissuniversities salue l’intégration du rôle d’infirmier·ère praticien·ne spécialisé·e (IPS) dans la révision de la Loi fédérale sur les professions de la santé, une avancée essentielle face à la hausse des besoins en soins, à la pénurie de personnel et au développement de modèles innovants. L’accès à cette fonction doit être réservé aux titulaires d’un Master en pratique infirmière spécialisée délivré par une haute école, garantissant qualité, sécurité et alignement avec les standards internationaux.
Parallèlement, swissuniversities étudie des mesures pour faciliter l’accès au Bachelor en soins infirmiers pour les infirmier·ère·s diplômé·e·s ES.»
11 Août 2025
Une étude commandée par l’association de l’éducation Edusuisse montre que pour le contribuale, le rendement d’un diplômé ES, c’est-à-dire ce que ses études lui apportent en termes de salaire, serait ainsi supérieur de 5% à celui d’un diplômé HES. Des différences entre les formations ont été relevées dans le coût pour l’étudiant·e, le montant des fonds publics investis ou encore la rapidité d’entrée sur le marché du travail.
Suite à ces résultats, Edusuisse demande davantage de reconnaissance pour les écoles supérieures. Le Conseil fédéral avait déjà annoncé vouloir renforcer cette voie de formation, notamment par l’introduction des titres de «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour les filières ES.
28 Juil 2025
Après avoir obtenu un bachelor en microtechnique et un master en robotique, un diplômé de l’EPFL souhaite devenir enseignant en mathématiques. Toutefois, il est désormais nécessaire de posséder un master dans la branche souhaitée avant d’entreprendre une formation à l’Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE). De plus, l’Université de Genève (UNIGE) impose des critères d’équivalence stricts vis-à-vis des diplômes d’autres institutions : elle ne lui a validé que 33 crédits sur les 330 obtenus. En revanche, à l’Université de Neuchâtel, le diplômé a été directement admis en master.
1 Juil 2025
«L’antenne genevoise de la Webster University, basée à Saint-Louis dans le Missouri (États-Unis), continue d’utiliser partiellement et de façon abusive le terme «university» (université). Depuis janvier 2023, en effet, une disposition fédérale conditionne l’appellation «université» et ses traductions à l’obtention d’une accréditation de la part du Conseil suisse d’accréditation. Ce changement de la loi sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE) visait à renforcer la protection de la crédibilité et de l’image des hautes écoles suisses, tout en offrant des garanties aux étudiants.» Le Département genevois de l’instruction publique (DIP) confirme avoir vu réapparaître la mention «University» et indique qu’il écrira à Webster afin de lui rappeler son obligation de respecter la loi.
Selon un connaisseur de la gouvernance des universités qui souhaite rester anonyme, Webster Geneva Campus exploite actuellement une faille du système. En effet, en Suisse, les diplômes délivrés par des institutions privées suisses ne sont en principe pas reconnus pour la poursuite des études dans une haute école suisse. Or, les diplômes du Webster Geneva Campus sont délivrés par le siège à Saint-Louis aux Etats-Unis, et stipulent «Webster University». Ainsi, l’Université de Genève indique reconnaitre et admettre les diplômes étrangers émis par la Webster University aux États-Unis. Il existerait donc «une faille, car l’objectif de la loi visant à protéger l’appellation université est contourné», estime le connaisseur anonyme. Pour lui, la question est de savoir si d’autres universités étrangères pourraient en profiter également.
23 Juin 2025
«Corinna Martarelli, vice-rectrice Enseignement, revient sur le parcours et les perspectives de l’institut d’enseignement à distance créé à Brigue». Elle parle également des étudiant·es, qui ont 38 ans en moyenne, et les méthodes accompagnant l’enseignement, qui est désormais 100% en ligne.
Par ailleurs, Unidistance a commencé à faire de la recherche en 2017, et aujourd’hui, 25 professeurs «maison» sont rattachés à UniDistance.» Le statut d’université lui permettrait d’accorder des titres de doctorat. Un avant-projet de loi a eu lieu pour la création de cette université à proprement parler.
16 Mai 2025
Les ministres de l’Éducation de l’UE ont approuvé la création d’un label de diplôme européen conjoint, un certificat supplémentaire destiné aux étudiants suivant des programmes de diplôme conjoints entre universités de plusieurs pays, dont au moins deux membres de l’UE. Ce label, prévu pour 2026, représente une première étape vers un véritable diplôme européen.
Un plan en trois phases a été adopté : lancement du label en 2026, évaluation jusqu’en 2028, puis décision en 2029 sur l’introduction d’un diplôme européen complet. Celui-ci nécessiterait des changements législatifs nationaux, rendant son adoption volontaire.
Le label, plus simple à mettre en œuvre, vise à renforcer l’attractivité de l’enseignement supérieur européen. Un laboratoire politique piloté par la Commission sera chargé d’élaborer les modalités du label. Des voix saluent l’approche prudente, qui favorise la coopération transnationale sans compromettre l’autonomie institutionnelle ni la qualité académique.
Ce projet s’inscrit dans la continuité du processus de Bologne et de la volonté de faire de l’éducation une “cinquième liberté” du marché unique européen, selon l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta.
15 Mai 2025
Alors que le président américain supprime actuellement les obligations en matière de diversité, arguant qu’il souhaite une société dans laquelle seule la performance compte et non la couleur de peau, le journaliste de la NZZ Rico Bandle observe que depuis quelques années, la tendance est inverse en Suisse et la diversité compte toujours plus. Le Conseil suisse de l’accréditation mettait la pression sur les établissements d’enseignement pour prendre des mesures en faveur de l’égalité.
Actuellement, la Conférence suisse des hautes écoles est en train de réviser les standards de qualité pour l’accréditation des établissements. Rico Bandle écrit à ce propos: «Dans l’ordonnance actuellement en vigueur, seule la promotion de «l’égalité des chances» et de «l’égalité effective entre hommes et femmes» est inscrite. La «diversité» et «l’inclusion» doivent désormais y être ajoutées, ce qui laisse supposer que ce domaine aura encore plus de poids. Et ceci suscite la question quelle diversité est en question (couleur de peau, de point de vue)
Le Conseil d’accréditation souhaite souligner qu’«Il ne s’agit pas d’introduire des quotas de couleur de peau ou d’orientation sexuelle». Mais dans la politique universitaire, on attache typiquement de l’importance à «une composition diversifiée du corps estudiantin et enseignant. Cela peut inclure des expériences d’immigration, des identités sexuelles différentes ou l’origine sociale éloignée de l’éducation («bildungsferner Hintergrund») ».
Rico Brandle avance que dans les grandes universités publiques, […] le fait qu’une personne moins qualifiée soit parfois prise en compte pour un poste afin de compenser les inégalités entre les sexes n’y est plus inhabituel. Pour les petites universités privées, la situation est différente.» A la Haute école de théologie universitaire (STH) de Bâle, le professeur et responsable du processus d’accréditation Stefan Schweyer estime d’ailleurs que «la liberté de recherche est atteinte par la forte concentration sur les questions d’égalité».
Le journaliste conclut l’article en avançant que «la plupart des tendances sociales se propagent avec un certain retard des Etats-Unis vers l’Europe et la Suisse», et donc qu’il est donc possible que «le mouvement inverse de Trump se produise tôt ou tard» ici en Suisse.
7 Avr 2025
La Commission européenne envisage de développer le diplôme européen, pierre angulaire du projet d’Espace européen de l’éducation. L’un des principaux problèmes de ce projet est l’assurance qualité.
Selon Peter Lievens, vice-recteur chargé de la politique internationale et de l’interculturalité à la KU Leuven (Belgique), membre de l’alliance Una Europa, l’UE devrait exploiter les outils et l’expertise qui ont fait leurs preuves avant de mettre en place un nouveau système. «Pour s’adapter à ce paysage et éliminer les obstacles à la coopération, nos structures évoluent rapidement. C’est pourquoi nous nous méfions d’une proposition d’assurance qualité interinstitutionnelle pour les alliances, telle qu’elle figure dans la proposition de recommandation du Conseil relative à un système européen d’assurance qualité et de reconnaissance, qui est actuellement examinée par le Conseil de l’UE.
«À ce stade, il est difficile d’imaginer qu’un tel système puisse compléter ou remplacer les processus d’assurance qualité existants. Toute initiative en matière d’assurance qualité pour les programmes conjoints devrait simplifier le paysage actuel ; investir du temps et des ressources dans de nouveaux systèmes et processus non testés risque au contraire de créer des couches supplémentaires de bureaucratie et de perdre l’adhésion des universités. […] Pour que l’enseignement supérieur européen soit réellement inclusif, les barrières doivent être abaissées, et rapidement. Cela signifie qu’il faut apporter des améliorations tangibles, dans le domaine de l’assurance qualité et au-delà, dès que possible, afin d’alléger la charge qui pèse sur les universités et leur personnel.»
7 Avr 2025
La HET-PRO (Haute Ecole de théologie protestante, à Saint-Légier (VD)) vient de «voir sa reconnaissance européenne confirmée». Elle a obtenu un renouvellement pour cinq ans de son accréditation par l’European Council for Theological Education (ECTE). Il y a quelques mois, l’école avait été accusée de «lieu de radicalisation» par un professeur honoraire de l’UNIL.
La Haute Ecole de théologie espère obtenir cette année son statut de haute école spécialisée, au niveau suisse. «Nous souhaitons avant tout que nos étudiants soient jugés sur la qualité de leur formation et de leur travail, et non sur des considérations administratives», explique David Richir-Haldemann, professeur à la HET-PRO.
26 Fév 2025
«Microcertifications, brevets fédéraux, compléments «digital» ou «management»: un nombre croissant de salariés élabore des stratégies de formation indépendamment de leur employeur. Autonomie et employabilité guident la démarche.»
21 Fév 2025
«L’an dernier, plus de 5500 personnes ont suivi l’une des 300 formations continues proposées par l’UNIL ou l’EPFL. Depuis sa création en 2009, la Formation Continue UNIL-EPFL a quadruplé son offre de programmes. Analyse avec Pascal Paschoud, son directeur.»
29 Oct 2024
Barbara Bader, rectrice de la Hochschule Luzern – une HES – se positionne contre l’introduction d’un «professional Master» ou «professional Bachelor» dans les Ecoles supérieures. «Cela crée de fausses incitations pour les candidats potentiels à la maturité professionnelle [MP]. Pourquoi devraient-ils faire un apprentissage de quatre ans, une année de MP et ensuite encore trois ans de HES, alors qu’après l’apprentissage, avec un peu d’expérience professionnelle et 800 heures de formation continue, ils peuvent porter le titre supplémentaire de «bachelor» ? La MP devient ainsi moins attractive.»
Interrogée sur les différences entre la gestion des hautes écoles en Allemagne et en Suisse, elle estime qu’en Suisse, les HES «sont tenues en laisse, du moins politiquement», et qu’il y a une plus grande autonomie en Allemagne.
28 Août 2024
En Suisse, les titres comme bachelor, master, docteur et lauréat ne sont pas protégés. Les entreprises ou écoles privés ont donc le droit de vendre des diplômes, parfois sans donner des cours. Dans le Tessin, seulement les hautes écoles accréditées ont dorénavant le droit de décerner de tels titres. Les hautes écoles non-accrédités ont alors déménagé ailleurs, comme à Zoug, qui héberge neuf instituts de ce type, parfois même sans y avoir une boîte aux lettres.
26 Juin 2024
La Confédération souhaite que les Écoles supérieures (ES) puissent décerner des diplômes de «professional bachelor» ou de «professional master», comme il y en a en Allemagne et en Autriche. En 2023, des représentants de la Confédération, des cantons et des partenaires sociaux ont ouvert la voie à l’élaboration d’un projet de consultation.
Alors que l’introduction des suppléments au titre est surtout souhaitée par les actrices de la formation professionnelle, les hautes écoles restent sceptiques et craignent des confusions. C’est pourquoi la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a décidé de ne pas prendre position : « Les discussions n’ont pas permis de trouver une majorité claire ». Le Directeur de l’instruction publique du canton de Lucerne Armin Hartmann regrette que la formation professionnelle ne reçoive pas assez l’estime qu’elle mérite.
swissuniversities craint que la maturité professionnelle puisse être dévalorisée avec les nouveaux titres, car il serait possible d’obtenir des diplômes de bachelor et de master avec les suppléments au titre sans avoir préalablement obtenu une maturité professionnelle.