La journaliste Valerie Wendenburg en vient à la conclusion que «Depuis l’attentat terroriste perpétré par le Hamas contre Israël le 7 octobre, il est devenu délicat pour les scientifiques de s’exprimer en public sur le conflit au Proche-Orient.»
Déjà en novembre [2023], une thèse publiée dans l’Institut pour études urbaines de l’Université de Bâle a fait sensation dans lequel l’auteur décrivait comment Israël, la «puissance occupante» lâche des sangliers pour détruire les récoltes des paysannes palestiniennes.
Une lettre ouverte d’étudiant-es de ce secteur a également également fait «du buzz», dans lequel l’escalade de la violence au Proche-Orient a été qualifiée de «résultat d’une politique de longue date basée sur le colonialisme et l’apartheid».
En attente d’une publication sur l’évaluation de l’Université de Bâle pour vérifier si les normes scientifiques sont respectées dans le domaine des études urbaines», le co-fondateur de l’institut Manuel Herz regrette le manque de soutien de l’Université face à la «couverture très partiale des médias». L’institut n’aurait pas eu le droit de s’exprimer sur cette affaire. «Il est difficile de voir comment un institut universitaire, dans lequel un travail académique de haut niveau est effectué, peut être muselé.»
Ueli Maeder, sociologue émérite de l’Université de Bâle, défend également l’institut: «Les médias ont révélé et critiqué des déclarations délicates. Mais au lieu d’explorer les contextes, certains ont simplifié et généralisé de manière inqualifiable.»
Markus Schefer, professeur de droit public et administratif à l’université de Bâle, s’inquiète également pour la liberté scientifique par rapport à la décision du Grand Conseil de Bâle-Campagne de ne plus financer l’institut Swisspeace à cause des propos de son Directeur, qui s’est exprimé dans les médias sur la situation au moyen-orient.