Pour le Conseiller d’Etat socialiste Pierre-Yves Maillard, la lutte contre le manque de médecins généralistes passe par les compétences des infirmier·ère·s. Une proposition dans ce sens a été présentée mardi (7.11.2017) devant le Grand Conseil et les députés l’ont validée quelques minutes plus tard. L’objectif: que certains infirmiers·ères, spécialement formé·e·s, puissent pratiquer des gestes habituellement réservés aux médecins et prescrire des médicaments. Cependant, ces gestes et ces prescriptions se feront tout de même sous supervision médicale et dans des cadres bien précis, qui seront encore à affiner.
Mais pour que cette mesure devienne réalité, il faudra qu’un Master soit mis sur pied par l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins, rattaché à la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL. «Nous espérons une première volée en 2018», explique Pierre-Yves Maillard.
Mais droite comme gauche soulignent que l’idée va dans le bon sens. La députée (PS) et médecin dentiste Sonya Butera ajoute: «Former ou importer de plus en plus de personnel sanitaire ne suffira pas à résoudre la situation à venir. Une des solutions consiste justement à réviser les tâches des professionnels actuels.»