Un étudiant à l’EPFL boycotte un cours d’un professeur accusé d’avoir abusé de trois femmes. Il «trouve ça inquiétant [d’aller au cours du Professeur en question].»
26 Fév 2018
26 Fév 2018
Un étudiant à l’EPFL boycotte un cours d’un professeur accusé d’avoir abusé de trois femmes. Il «trouve ça inquiétant [d’aller au cours du Professeur en question].»
30 Jan 2018
En septembre 2017, suite à des divers scandales de harcèlement, les quelques 60’000 membres que composent l’Union américaine de géophysique (AGU) ont décidé de réviser la politique éthique de l’institution pour traiter le harcèlement (y compris sexuel), la discrimination et l’intimidation comme des mauvaises conduites scientifiques, avec les mêmes types de pénalités pour les contrevenant·e·s. Par ailleurs, un certain nombre de sociétés scientifiques ont récemment émis une déclaration condamnant le harcèlement et les agressions sexuelles, avec des lignes directrices sur le comportement éthique au sein de leurs membres. Certain·e·s chercheurs·euses argumentent que la recherche devrait reposer sur ses propres mérites indépendamment du comportement personnel des scientifiques eux/elles-mêmes. Mais «la science ne se fait pas en dehors des interactions interpersonnelles», déclare Robin Nelson, anthropologue à l’Université de Santa Clara et co-auteure de deux études récentes ciblant le harcèlement dans le domaine.
25 Jan 2018
Les cadres supérieurs de l’État de Fribourg seront formés à la prévention et à la gestion des tensions et conflits sur le lieu de travail. Une demi-journée de cours sera désormais proposée à quelque 140 personnes – chef·fe·s de service et administrateur·rice·s des facultés pour l’Université de Fribourg. Obligatoire, cette formation «répond à l’obligation légale de l’employeur de protéger la santé de son personnel et de proposer des mesures de prévention, de médiation et d’investigation en matière de harcèlement et de difficultés relationnelles au sein de l’État», expose le Conseil d’État dans un communiqué.
15 Déc 2017
Le rectorat de l’Université de Genève a annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les accusations de sexisme à l’égard de ses femmes cadres.
4 Déc 2017
Des femmes cadres accusent le Rectorat de l’Université de Genève de sexisme et de mobbing lié au genre. Un vice-recteur est au coeur des reproches, alors que l’Université de Genève (UNIGE) vient de lancer une campagne affirmant haut et fort «la tolérance zéro» envers le harcèlement sexuel. Le Rectorat réagit en annonçant l’ouverture d’une enquête «indépendante». Il dit aussi avoir pris connaissance «avec consternation» de l’article paru dans le Courrier (01.12.2017). Il relève que les reproches de sexisme et de mobbing à l’encontre de femmes cadres sont formulés à l’encontre de l’Alma mater depuis un an (2016) et font l’objet de divers articles.
En effet, il y a deux ans (2015), à l’époque de la transition entre l’actuel Recteur et le précédent, une doctorante dit avoir informé Yves Flückiger, Recteur de l’Université de Genève, des souffrances qu’elle avait endurées, durant ses années de doctorat, en raison du comportement sexiste et paternaliste de son directeur de thèse, qui fait aujourd’hui partie du Rectorat. Elle explique n’avoir bénéficié d’aucune écoute de la part de M. Flückiger, qui lui a répondu qu’il s’agissait d’un problème de personnes comme il y en a tant entre un doctorant et son directeur. De plus, lors de sa nomination en mars 2015, le futur patron de l’université a annoncé que le professeur en question ferait partie du Rectorat et qu’il s’occuperait notamment du Service de l’égalité.
Vendredi (01.12.2017), le Recteur Yves Flückiger a décidé d’ouvrir une enquête indépendante afin d’établir «l’existence et la nature exacte des faits rapportés dans la presse.» Le porte-parole Marco Cattaneo confirme la volonté du recteur «de tirer cela au clair: on ne peut pas avoir en même temps une campagne qui invite à libérer la parole des femmes et des accusations de sexisme».
8 Sep 2017
Face au harcèlement sexuel sur le lieu de travail, les victimes n’osent souvent pas porter plainte. Les universitaires ne font pas exception à la règle. A l’Université de Lausanne, une médiatrice supplémentaire a été engagée.
«L’université a fait la moitié du chemin. Mais ce n’est pas assez», martèle Dominique Gigon, secrétaire général de l’Association du corps intermédiaire et des doctorant·e·s de l’UNIL (ACIDUL). L’université devrait, selon lui, créer une structure dédiée au harcèlement, où les victimes potentielles pourraient s’informer et les victimes avérées être accompagnées. «Cette structure serait aussi chargée de suivre l’évolution du phénomène, car pour l’instant l’UNIL n’est en mesure de fournir aucun chiffre.» Un avis qui n’est pas partagé par tout le monde. «Je crois beaucoup à la prévention. Certains professeurs, témoins d’agissements déplacés, nous ont dit vouloir intervenir, mais ne pas savoir quoi faire», affirme Brigitte Mantilleri, directrice du Service égalité de l’UNIGE.
14 Août 2017
L’EPFL applique une «tolérance zéro» face au harcèlement. Les potentielles victimes disposent d’ailleurs d’un compliance guide («guide de conformité» en anglais) pour savoir de quelle manière réagir en cas d’abus.
7 Juin 2017
Au moins dix étudiants d’abord admis au sein de l’Université de Harvard se sont finalement vu fermer les portes après un dérapage avec des propos censés être drôles, mais au contenu misogyne et raciste, sur Facebook. Un professeur émérite à la Harvard Law School estime la sanction « draconienne » pour « des blagues de très mauvais goût que se sont envoyés des étudiants ».