Des milliers de nouveaux étudiants et étudiantes s’apprêtent à commencer leur parcours universitaire. Mais dans les cantons de Vaud et Genève, le premier défi est souvent de trouver un logement.
4 Sep 2024
4 Sep 2024
Des milliers de nouveaux étudiants et étudiantes s’apprêtent à commencer leur parcours universitaire. Mais dans les cantons de Vaud et Genève, le premier défi est souvent de trouver un logement.
31 Oct 2023
«La Ville, l’Université de Neuchâtel et l’Association de sauvegarde du patrimoine des Montagnes neuchâteloises (Aspam) collaborent sur un projet de sauvegarde et de réaffectation du temple des Eplatures. Il sera non seulement reconstruit, mais aussi reconverti en lieu scientifique et culturel et comportera des logements pour les étudiants.» Après la tempête qui a frappé la ville de la Chaux-de-Fonds le 24 juillet de cette année, le temple a besoin d’être reconstruit. «Les travaux devraient être terminés en 2025.»
«La nef deviendra une sorte de salle polyvalente. Nous garderons toutes les qualités architecturales de l’édifice», ajoute la présidente de l’Aspam. Dans les combles, une cafétéria d’une vingtaine de places sera aménagée. Une petite cuisine pour réchauffer des plats prendra place dans la nef» explique Jean-Daniel Jeanneret, président de la ville.
«Le rectorat voit du potentiel, notamment pour les formations de troisième cycle de type écoles doctorales. Une école doctorale est un rassemblement de quelques jours entre doctorantes et doctorants qui travaillent sur des thématiques apparentées, au niveau romand, suisse ou international, parfois avec des scientifiques invités. On peut aussi imaginer y organiser des séminaires facultaires sous forme de bloc de quelques jours, de la formation continue, des journées de réflexion, ou y accueillir des groupes de recherche invités dans le cadre de partenariats internationaux» se réjouit Kilian Stoffel, recteur de l’Université de Neuchâtel.
31 Oct 2023
Selon une étude de JLL, leader du conseil en immobilier, «[l]’offre en logements étudiants ne couvre qu’à peine 10% de la demande». Ainsi, pour apporter une solution à la pénurie de logements pour étudiant·es à Genève, trois ancien·nes étudiant·es de la Haute École de gestion créent la start-up «Immocrush» avec le but de convertir les bureaux vides en logements étudiants. «Leur solution repose sur un principe de «cocons». Chaque personne dispose d’une petite chambre – un cocon avec lit, bureau et armoire. Le reste de l’espace est commun: grande cuisine, pièce à vivre, salles de bains et toilettes».
Le trio d’ancien·nes étudiant·es est finaliste du Prix IDDEA pour les entreprises durables, et «espèrent ouvrir leur première résidence pour la rentrée de septembre 2024 […]. Fin mars, [ils devraient] avoir la version finale de [leurs] cocons, à ce moment-là [ils vont] l’exposer dans le hall d’Uni Mail pour que les étudiants puissent découvrir [leur] projet et [leur] faire leurs retours».
13 Oct 2023
«Il y a juste dix ans, l’EPFL inaugurait son Atrium, dans le Quartier nord [où] 516 lits sont proposés, un nombre record pour une opération unique. En 2020, les Jeux olympiques de la jeunesse ont servi de test au Vortex, l’imposante bâtisse circulaire du campus de l’Université de Lausanne, qui apporte 917 lits […].» La Fondation maisons pour étudiants Lausanne est la plus grande du genre dans le pays.
Pourtant, cette année est à nouveau marquée par le manque de places. Les causes sont l’augmentation du nombre d’inscrit∙es d’année en année et le fait que «[l]a période covid a compliqué la donne, car avec des examens parfois repoussés, nombre d’étudiants ont prolongé leur séjour – certains sont encore là –, ce qui prolonge l’occupation d’appartements.»
«Que faire? L’espoir vient de la Bourdonnette. Après des années de blocages divers, le vaste chantier du futur campus santé commence au sud-ouest du fameux quartier populaire, proche de l’université. Y seront regroupées plusieurs hautes écoles spécialisées en santé du canton. Le site offrira aussi plus de 700 lits, mais pas avant 2026.»
19 Sep 2023
Cette année, ce sont 4’000 nouveaux étudiant∙es qui entrent à l’Université de Lausanne. À Neuchâtel, ils sont 2’076, en hausse de 12% par rapport à l’année passée, ce qui «s’explique en partie par l’apparition d’offres inédites, à l’image du nouveau master en conservation de la biodiversité.» Du côté de Genève, 4’200 personnes viennent grossir les rangs du campus, «un retour à la normale après le pic enregistré lors de la pandémie (19’078 en 2020 et 18’865 en 2021).» (20 Minutes)
Les universités de Lausanne et Genève ont de plus en plus d’étudiant∙es en manque de logements, qui doivent «penduler» pour assister aux cours. Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève, parle de «précarité financière», les aides pour les étudiant∙es ont en effet augmenté de trois millions par années à six millions à cause de la crise du COVID.
«D’année en année, les universités adaptent leur offre de cours aux évolutions sociétales, mais aussi aux besoins du marché de l’emploi. Pour la rentrée 2023, l’informatique et l’environnement sont en tête des nouveautés. Du côté de Fribourg, la relève universitaire pourra désormais aborder la transformation numérique sous l’angle des sciences sociales avec un tout nouveau cursus en anglais: le master en digital society.» De plus, «[u]n projet pilote qui prépare à un examen d’entrée à l’université sera mis en place pour les personnes réfugiées dont le papier n’est pas reconnu en Suisse», l’institution fribourgeoise se voulant plus accessible.
20 Avr 2020
La situation du logement des étudiant-es à Fribourg inquiète. D’une part, les répercussions financières du Covid-19 pourraient empêcher les parents de payer les études et le logement de leurs enfants, qui eux·elles-même pourraient également perdre leurs emplois. Ce phénomène pourrait engendrer une baisse de la mobilité estudiantine dans le pays: «il n’est pas exclu qu’à terme le jeune zurichois préfère rester à Zurich plutôt que de venir étudier à Fribourg».
28 Août 2019
L’Université de Neuchâtel (UNINE) propose aux étudiant·e·s d’être logé chez des personnes âgées, en contre partie de petits coups de pouce. Le coût d’une chambre par mois reviendrait à 100 francs par mois, en échange de quelques minces services dans la vie de tous les jours ainsi qu’une présence.
Le projet déjà réussi à l’Université de Genève ainsi qu’à plusieurs reprises en Allemagne, s’inspire de l’économie collaborative. En effet, elle prévoit de combiner la problématique des séniors habitant seul·e·s dans de grands espaces, et la recherche souvent complexe et coûteuse de logement pour les étudiant·e·s.
Selon le recteur de l’UNINE Kilian Stoffel, «Le programme Appart-Ages favorise le lien intergénérationnel et peut contribuer au maintien à domicile de personnes âgées; il s’inscrit dans une logique d’innovation sociale qui fuit écho aux valeurs de l’Université.»
12 Juin 2019
D’après une étude réalisée par Jones Lang LaSalle (JLL), une société de conseil en immobilier d’entreprise, il existerait dans toute la Suisse plus de 310 immeubles pouvant accueillir 21’350 étudiant·e·s. La répartition prévoit 7’900 lits à Zurich, 3’750 à Lausanne et 2’150 à Genève.
Selon Julien Scarpa, Senior consultant chez CBRE Suisse, «L’évolution principale est une augmentation de l’offre grâce à l’identification de bâtiments supplémentaires mais aussi à l’achèvement de nouveaux projets. […] Le nombre de jeunes en Suisse ayant recours à un hébergement en logements pour étudiants à plus que doublé ces dix dernières années. La demande forte permettra très vraisemblablement d’absorber les nouveaux logements en cours de développement.»
Néanmoins, le prix reste un élément à ne pas négliger – surtout par les investisseur·euse·s privé·e·s et institutionnel·le·s – pour le succès de la location des logements. En effet, «Les loyers élevés peuvent convenir à des étudiants provenant de familles aisées. Mais la clientèle moins fortunée doit aussi être prise en compte.»
29 Avr 2019
Depuis 2016, le projet de l’Université de Genève (UNIGE) «1 h/1 m² – Un étudiant sous mon toit» ne cesse de s’agrandir. En trois ans, ce programme qui prévoit des tandems, a vu le nombre d’hôte·sse·s et d’étudiant·e·s accueilli·e·s passer de 20 à 66.
L’idée a été reprise d’un modèle allemand où «des particuliers mettent à disposition un hébergement et en contrepartie, ils reçoivent trois à six heures hebdomadaires de coups de main de la part de l’étudiant – selon la grandeur de la chambre – ainsi que 100 francs par mois pour les charges. Nourrir l’animal de compagnie, aider à faire les courses ou à maîtriser un ordinateur, tondre la pelouse, converser en italien… Mais pas de soins à la personne, l’étudiant n’est pas un garde-malade et ne doit pas être mis dans une situation de responsabilité déplacée. Ces coups de main sont précisés dans une convention spécifique à chaque duo.»