La Grande-Bretagne engage des démarches juridiques contre l’Union européenne (UE) pour régler la question de la coopération en matière de recherche. Concrètement, elle reproche à l’UE de ne faire aucun effort pour concrétiser l’association de la Grande-Bretagne à Horizon Europe, qui est pourtant explicitement réglé dans l’accord de libre-échange et de coopération signé par les deux partis fin 2020.
Londres a maintenant demandé des «consultations formelles» avec Bruxelles dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’accord de libre-échange. Si les parties ne parviennent pas à s’entendre, Londres pourra faire appel à un tribunal arbitral qui déterminera s’il y a eu rupture de contrat.
La Suisse se trouve dans une situation similaire avec l’UE. Toutefois, contrairement à la Grande-Bretagne, la elle n’a aucune garantie contractuelle de participation à Horizon Europe. L’accord sur la recherche entre la Suisse et l’UE ne crée pas de droits juridiques comparables.
De toute façon, le Conseil fédéral n’a pas accès au mécanisme de règlement des différends prévu par l’accord commercial sur le Brexit. La Suisse et l’UE tentent de régler les différends au sein du comité mixte, où les cas politiquement délicats sont rarement résolus. Seul l’accord-cadre créerait un nouveau mécanisme de règlement des différends pour les accords de marché.