Le 24 heures a rencontré une quinzaine d’employé·es de l’institut ophtalmique lausannois Jules-Gonin, qui dénoncent «des méthodes de management tyrannique et un quotidien devenu insupportable». Aujourd’hui, le climat de travail occasionnerait un nombre important de démissions et un taux d’absentéisme particulièrement élevé (19% selon le syndicat SUD, un chiffre contesté par la direction). Cette dégradation des rapports de travail et l’attitude de leur direction aurait de potentielles conséquences sur la prise en charge des patient·es.
La situation se serait dégradée à partir de janvier 2024, suite à la nomination de nouveaux cadres. Le syndicat SUD a alors saisi l’inspection du travail, qui s’est rendue dans l’établissement en février dernier. Le reproches viennent avant tout du management mais s’adressent aussi à la direction générale.
Interrogée, la direction«assure que la prise en charge des patients est excellente». Elle se dit préoccupée, expliquant qu’«il faut parfois du temps pour que de nouvelles choses se mettent en place.»
La Fédération syndicale SUD espère que «les subventionneurs, dont l’État, feront la lumière sur cette violence institutionnelle.»
Interrogé sur sa connaissance des difficultés évoquées par les employé·es, le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) répond: «L’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin est un établissement de droit privé, indépendant du DSAS. Sa gestion des ressources humaines, notamment les processus de recrutement, ne relève pas de la compétence du DSAS. Concernant la qualité des soins et la sécurité des patients, le DSAS n’a pas constaté d’éventuels problèmes de prise en charge. Par ailleurs, aucun signalement ou plainte de patient n’a été récemment transmis à l’Office du médecin cantonal.»