Le taux d’obtention de la maturité est monté à presque 23%, en 2000 c’était encore 18%. Le journaliste Peer Teuwsen en conclut: «En Suisse […], l’enseignement supérieur devient une marchandise de masse. C’est déplorable. Car au lieu d’une plus grande justice sociale, cela conduira à plus d’injustice. […] Premièrement, une formation dont bénéficient de plus en plus de personnes a de moins en moins de valeur. Pour se distinguer de la masse, il faut obtenir des certificats supplémentaires, ce qui prolonge la durée de la formation. C’est pourquoi, deuxièmement, ces personnes manquent encore plus longtemps à l’économie. Troisièmement, il y a une surproduction dans de nombreuses disciplines académiques. Avons-nous besoin d’autant de psychologues, de pédagogues ou d’architectes? Non. Ce sont plutôt les ouvriers spécialisés qui manquent.»
Il regrette par ailleurs une qualité de l’enseignement qui est en baisse, des notes inflationnaires et que l’enseignement se focalise souvent sur «les faibles», sans prendre en considération la promotion des talents.