A côté des domaines traditionnels de l’enseignement et de la recherche, le transfert de technologie est pour l’université un devoir important. « Cela ne suffit plus, d’éditer autant de bonnes publications que possible, on doit également exporter les résultats », déclare Herbert Reutimann, Directeur d’Uniectra, plateforme de transfert technologique des Universités de Zurich, Bâle et Berne. Les grandes entreprises pharmaceutiques se concentrent de plus en plus sur le marketing, réduisent leurs secteurs de recherche et achètent pour cela des licences voire même des firmes entières, lesquelles apportent les compétences souhaitées [complémentaires]. « L’industrie préfère les innovations, pour lesquelles il existe déjà des tests cliniques », déclare Herbert Reutimann. Une des conditions au fait que les résultats de recherche deviennent des produits réside la plupart du temps dans le brevetage. Seul un principe actif breveté a de valeur pour les investissements de l’industrie pharmaceutique lorsqu’il rapporte rapidement des millions. Dès qu’un collaborateur·rice d’une université ou d’une clinique universitaire a fait une découverte, Unitectra entre en jeu. Dans le document de brevet, le chercheur·euse est cité·e. L’université correspondante est cependant la détentrice du brevet. Lorsqu’il s’agit de l’utilisation de la licence (contrat de licence et revenus correspondants, trois parties sont concernées. En règle générale, un tiers des revenus de la licence va au/à la chercheur·euse, un tiers au groupe de recherche et un tiers à l’université. Ces dix-sept dernière années, grâce à de tels contrats, plus de 1,5 milliards de francs suisses ont été gagnés par les universités.