L’enquête interne lancée cet été pour « reconsidérer la gouvernance » de la Haute Ecole de musique et du Conservatoire de Lausanne (HEMU-CL) n’a pas échappé aux pouvoirs publics, qui subventionnent l’institution. « Nous nous baserons sur le rapport d’audit interne pour nous prononcer », indique Cesla Amarelle, Conseillère d’Etat chargée du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC). Même son de cloche du côté de Grégoire Junod, syndic de Lausanne chargé de la Culture.
Le Président du Conseil de fondation du Conservatoire, Me Nicolas Gillard, indique qu’il s’agit de « s’interroger sur un fonctionnement qui n’a pas changé, alors que l’institution vit maintenant sur quatre sites, a beaucoup évolué, est devenue une énorme machine. » Mais des critiques visent le directeur général, Hervé Klopfenstein, évoquant une gouvernance «défaillante » et un management « autoritaire » ou « dictatorial ». Deux audits sur la gouvernance avaient débuté en 2006 et 2017, sans être menés à leur terme et une vingtaine de personnes ont quitté leur poste en moins de deux ans. Les premiers résultats de l’enquête interne sont attendus pour janvier.