Suite à l’échec de l’accord-cadre institutionnel, les chercheurs·euses suisses s’inquiètent de leur avenir dans les grands programmes de recherche européens. Alors que les accords concernant la recherche scientifique ne révèlent pas de l’accord-cadre, l’échec des négociations tombent en même temps que les discussions relatives à la participation des pays tiers à Horizon Europe. Avec 95,5 milliards à dispositions pour la période de 2021 à 2027, le plus important programme de financement de l’Union européenne soutient des projets publiques de recherche.
Si la Suisse y participe à titre «d’associée», elle doit donc payer un ticket d’entrée calculé en fonction de son PIB. L’UE représente la deuxième source de financement des projets scientifiques helvètes (35%), après le Fonds national suisse (40%). Avec la rupture entre Berne et Bruxelles, la Suisse risque de devenir un pays non-associé. Yves Flückiger, président de swissuniversities, craint en premier lieu de voir disparaître l’influence de la Suisse dans le grand jeu de la science mondiale. Selon lui, les lacunes financières pourraient être comblées alternativement par l’enveloppe de 6,15 milliards destinée à Horizon Europe.
Selon la Commission européenne, la négociation sur l’association suisse aux programmes de recherche spatiale et quantique n’est pas encore terminée, mais le secrétaire d’État allemand du ministère de l’éducation et de la recherche dit qu’un consensus des états-membres a été trouvé. Celui-ci permettrait la participation suisse aux programmes. Un des seuls pays contre un tel accord était la France, selon Science Business.