Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève et président de swissuniversities, est interrogé sur les conséquences d’un oui à l’initiative «de limitation». Il avance : «Sans financement européen, la Suisse vivrait dans l’illusion du pays d’Heidi, avec une recherche appauvrie et ralentie.»
Kevin Grangier, membre du comité Action pour une Suisse indépendante et neutre, soutient l’initiative de l’UDC: «Soyons clairs: le texte de l’initiative de limitation n’a aucun effet sur la recherche, l’innovation et la formation. Elle n’a aucun effet direct dans ces domaines. En revanche, elle aura directement un effet positif pour la formation car en limitant l’immigration, on favorisera la formation et la formation continue pour les indigènes.»
François Schaller, ancien rédacteur en chef de l’Agefi, estime «probable que la Commission européenne exercerait alors le même genre de rétorsion immédiate qu’en 2014». Il s’agirait d’une «cible sans retombée négative prévisible pour l’Union, mais avec une vraie résonance de tocsin coté suisse: sans recherche, pas d’innovation. Sans innovation, pas de prospérité. On peut même le dire de manière encore plus saisissante: sans étudiants, pas d’avenir pour la Suisse. Qui pourrait cautionner cela?».