Début août, le spécialiste des interactions entre le changement climatique et l’évolution des montagnes, Frédéric Herman prendra ses nouvelles fonctions en tant que recteur de l’Université de Lausanne (UNIL). Son début est marqué par des conditions particulières pour le monde académique suisse. Après l’enterrement de l’accord-cadre avec l’Union européenne (UE) et l’exclusion de la Suisse de Horizon Europe en tant que pays associé, le nouveau recteur évalue l’impact pour la place internationale de l’UNIL dans un interview avec la Liberté.
Sur le long-terme, il évoque la crainte qu’une exclusion aux programmes de recherche amènerait une perte de visibilité. Alors que la mobilité estudiantine reste assez stable malgré les bouleversements récents, il évoque que «pour le reste, c’est le même problème: si vous restez absents trop longtemps, vous êtes oubliés.»
Plus généralement, il veut mettre l’accent sur la question de la précarité que la crise sanitaire à mis en exergue. «L’université a un rôle important à jouer dans la sortie de crise, elle va s’engager, mai il est trop tôt pour donner des éléments concrets. Nous avons besoin d’un campus vivant, au quotidien comme pour la recherche et l’émulation». La durabilité et l’égalité des chances seront également deux axes très fort de cette nouvelle direction de l’UNIL.