Le Contrôle fédéral des finances critique depuis plus de 10 ans le manque de transparence et de cohérence dans la politique salariale de l’EPFL pour les professeur-e-s. Une ordonnance du Conseil des EPF sur les salaires des professeur-e-s titulaires et sur la question, qui peut devenir professeur titulaire existe, mais des incohérences persistent. Cela concerne par exemple le Professeur Eric Hoesli, professeur titulaire entre 2015 et septembre 2020 et Directeur d’édition de Tamedia. Malgré un manque de publications scientifiques, son salaire était significativement plus haut que ce que prévoit l’échelle salariale.
L’ancien Président de l’EPFL Patrick Aebischer, qui l’avait engagé, se souvient de plusieurs cas où des professeur-e-s titulaires externes avaient reçu des salaires similaires à celui d’Eric Hoesli. Selon ses souvenirs, ce ne serait pas lui-même qui aurait négocié le salaire, mais c’était du ressort du doyen, du service des ressources humaines et du vice-président pour les affaires académiques. Par ailleurs, cela serait une pratique courante de prendre en compte le salaire précédent des professeur-e-s titulaires externes.
L’auteur souligne que Eric Hoesli avait rédigé des louages sur Patrick Aebischer dans le Temps lors de sa nomination comme président de l’EPFL et qu’il est allé plusieurs fois en vacances avec lui et d’autres hauts fonctionnaires romands.
Un encadré de l’article rappelle que le Contrôle fédéral des finances a déjà critiqué la direction en 2014 pour la gestion immobilière du Campus Biotech et du Parc de l’innovation.