En opposition au projet de loi du PLR qui veut raccourcir la durée de la formation des enseignant·es du primaire de quatre à trois ans, et qui a été adopté par le Grand Conseil, un référendum a été lancé: «syndicats enseignants, étudiant·es et partis politiques participeront à la récolte de signatures.»
Les opposant·es au projet de loi du PLR soulèvent plusieurs points: pour Francesca Marchesini, Présidente de la Société pédagogique genevoise (SPG), «[c]e projet est irresponsable surtout au regard de l’introduction de l’école inclusive» et «raccourcir la formation des pédagogues détériorerait la qualité de l’enseignement délivré.» David Rey, Président du Syndicat des enseignant·es romand·es, rappelle qu’en Suisse et au niveau international, «la tendance […] était au contraire au rallongement du cursus.»
En outre, «[l]es opposant·es soulignent que, «contrairement à ce que déclare la droite», la formation genevoise est très axée sur le terrain avec 40% de stages contre 25% en Valais et 18% sur Vaud. Raccourcir le cursus n’amènerait pas davantage de pratique, bien au contraire.» Selon les opposant·es, en plus, «si un certain nombre d’étudiant·es choisissent de se former dans le canton de Vaud, ce qui coûte à Genève, ce n’est pas parce que la formation est plus courte, mais parce que Genève, soumis à un numerus clausus, n’accepte pas suffisamment de postulant·es.» (Le Courrier)
Finalement, pour Thérèse Thévenaz-Christen, du Comité autonome des formateurs d’enseignants, «[c]ette loi est sexiste, elle vise à déqualifier un métier à 80% féminin».
Le Comité référendaire a jusqu’au 20 mars pour récolter 5538 signatures. (Le Temps)
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