«La France a suspendu la mobilité des étudiants avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso et a annoncé aux nouveaux étudiants de ces pays qui étaient sur le point de commencer leurs études en France qu’ils ne pourraient finalement pas venir. Le gouvernement français a invoqué des raisons de sécurité pour justifier la suspension de la délivrance de visas aux nouveaux étudiants originaires de ces trois pays», en faisant notamment référence à «un coup d’État au Niger en juillet 2023, deux coups d’État au Burkina Faso en 2022 et deux au Mali depuis 2020. Le dernier coup d’État sur le continent a eu lieu au Gabon en août 2023». (University World News)
Le ministère de l’enseignement supérieur fait savoir que rien ne changera pour les «intellectuels, les chercheurs et les étudiants qui doivent se rendre en France et qui détiennent déjà un visa», néanmoins un étudiant burkinabé et doctorant en géographie raconte avoir reçu un e-mail de la part d’un interlocuteur du ministère de l’Europe et des affaires étrangères lui communiquant que «[l]a France a suspendu son aide au développement à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette décision concerne également les bourses de mobilité du gouvernement français, dont [il est] bénéficiaire». Et cela malgré le fait qu’il détienne un visa valable jusqu’en février 2024. Une autre étudiante burkinabée, qui devait commencer un master en France, n’a pas pu obtenir son visa puisqu’une interdiction de leurs livraisons a été introduite.
Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur, annonce que «la situation sera «réévaluée dans les semaines à venir à l’aune de l’évolution sécuritaire dans la région»». (Le Monde)
- politique – France
- mobilité étudiante
- étudiant·e·s étrangers·ères
- politique – Europe
- égalité – origine sociale
- collaboration hautes écoles – politique
- échanges extraeuropéens
- accès aux études