Les symptômes de la ménopause – par exemple l’insomnie, la fatigue et la difficulté à se concentrer – peuvent avoir un impact important sur la carrière. Selon une étude réalisée au Japon, 5% des personnes affectées quittent leurs emplois, refusent des promotions, réduisent leurs heures de travail ou ont été rétrogradées à cause des symptômes. La ménopause survient souvent au moment où les gens accèdent à des postes plus élevés et plus exigeants. Dans le domaine de la recherche, comme dans d’autres carrières, «cette coïncidence amène très certainement certaines personnes à reconsidérer leurs ambitions professionnelles, ajoutant au phénomène du «tuyau percé» (leaky pipeline) des femmes dans les sciences. Selon l’éditorial de Nature, «Les femmes qui traversent cette étape de la vie ne devraient pas avoir à reculer ou à abandonner leur carrière en raison d’un manque de soutien de la part des employeurs. […] Chacun doit faire ses propres choix, mais personne ne devrait se sentir forcé de prendre une décision à cause d’un lieu de travail peu accueillant.»
La Royal Society à Londres, par exemple, a lancé l’année dernière un groupe de soutien pour la ménopause à l’intention du personnel et élabore actuellement des lignes directrices afin de s’assurer que les femmes savent comment accéder à un soutien, tel qu’un ajustement des rôles, des heures de travail ou de la technologie.