Dans la Haute école des Beaux-Arts de Zurich (ZHAW), les examens se dérouleront principalement à distance.
Suite à la dernière session d’examen, la ZHAW avait entamé 148 procédures disciplinaires pour cause de tricherie. A titre préventif afin que cette situation ne se répète, elle aura recours au logiciel de surveillance Proctorio, qui mesure les mouvements de la tête et des yeux des étudiant·e·s pendant les examens. Des algorithmes signaleraient des comportements potentiellement suspects. Proctorio enregistre également le son et le trafic réseau. Le programme sera utilisé dans environ un tiers des examens.
Cette nouvelle suscite des vagues d’indignation. Selon le groupe politique «kriPo»(Kritische Politik Zürich), le logiciel interfère trop avec la vie privée des élèves et ajoute un facteur de stress supplémentaire pendant l’examen.
L’Université de Zurich a renoncé à utiliser un tel logiciel pour surveiller ses étudiant·e·s. Il est tout de même permis d’observer les étudiant·e·s pendant les examens via Zoom, mais des enregistrements ne sont pas autorisés.
L’École polytechnique fédérale de Zurich optera plutôt pour des examens à livre ouvert. Comme l’explique Anna Maltsev, porte-parole des médias : «Dans les séries de tests que nous avons réalisées avec un logiciel de contrôle basé sur l’IA, il y avait trop de «fausses alarmes». De plus, les fraudes que nous avons simulées n’ont pas toujours été détectées.»