«Les députés et les députées du Conseil national ne veulent pas d’une interdiction de l’expérimentation animale. Tous les partis rejettent l’initiative populaire qui veut bannir ces méthodes de recherche médicale. L’idée d’un contre-projet est débattue.» (RTS)
Dans un article paru dans le Tages-Anzeiger, Matthias Egger, Président du Conseil national de la recherche, juge cette initiative «dangereuse», entre autres, parce qu’elle interdirait toute étude clinique. Par ailleurs, elle aurait un fort impact [négatif] sur la place de la recherche suisse.
La Conseillère nationale Valentine Python (Verts/VD) a demandé un contre-projet qui vise la sortie de la Suisse de l’expérimentation animale, «à l’image [d’initiatives pour] la protection du climat». Ce contre-projet était soutenue par une minorité (des parlementaires du PS, des Verts et des Verts-Libéraux).
Matthias Egger estime qu’un tel contre-projet serait risqué: «Dans la protection du climat nous savons ce qu’il faut faire pour arriver à la neutralité climatique de la Suisse pour 2050, les technologies sont disponibles. Mais on ne sait pas encore quand et si on pourra remplacer l’expérimentation animale.» Il avance que la Suisse devrait plutôt viser à devenir leader de l’approche 3R, qui vise à remplacer, réduire et raffiner l’expérimentation animale. En début février FNS avait mis à disposition CHF 20 millions pour cette cause. La parlementaire Valentine Python, de son coté, critique que cette action est trop limité.