Le nombre de personnes étudiant l’histoire comme branche principale dans une université suisse a chuté de 4300 à 2650 depuis 2004. Michael Hengartner, recteur de l’Université de Zurich, observe un « glissement ces dernières années des sciences humaines vers les branches MINT ».
Autre signe révélateur, l’enseignement de l’histoire a disparu avec le Lehrplan 21, le plan d’études introduit dans tous les cantons alémaniques ; la rubrique « espaces, temps et sociétés » le remplace désormais. Mario Andreotti, professeur d’histoire au gymnase dans le canton de St-Gall, estime que certains évènements historiques importants sont connus seulement de manière fragmentaire. Dans certaines écoles, l’histoire n’est plus enseignée chronologiquement mais thématiquement (par exemple sur le thème « guerres et paix » ou « migrations »), ce qui renforce la compréhension profonde, mais alimente l’imprécision et la superficialité des connaissances historiques.