Dans les universités, les matières les plus prisées sont l’informatique, le génie mécanique, les communications et mass-media et la médecine dentaire. «Les sciences politiques et la psychologie ont par exemple affiché de belles progressions. À l’inverse, les langues et l’histoire ont reculé», ainsi que la théologie protestante et l’ethnologie. L’engouement pour les MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et techniques) pourrait être expliqué par la pénurie de main d’œuvre de ces domaines. Selon la présidente de swissuniversities Luciana Vaccaro «[l]es jeunes ne restent pas en marge de ces considérations lorsqu’ils se demandent vers quel métier ils veulent se diriger.»
En ce qui concerne les langues slaves, «[l]es facultés romandes n’ont pas enregistré d’effondrement des effectifs», malgré la guerre en Ukraine. «On pourrait même imaginer que les facultés de russe attirent davantage de monde» explique Sébastien Moret, maître d’enseignement à l’UNIL. «Durant la Guerre froide, elles étaient très courues, un phénomène assez généralisé en Occident, notamment aux Etats-Unis. Après la chute de l’Union soviétique, quand la Russie n’a plus été considérée comme un danger majeur, l’intérêt a diminué.» Seul bémol toutefois, les échanges et autres projets en commun avec la Russie ne sont plus possibles depuis la guerre, que ce soit pour le corps estudiantin ou professoral.