Le Conseil des EPF a récemment décidé une augmentation des taxes d’étude. La question qui se pose pour la Weltwoche est: doit-on traiter les étudiants indigènes et étrangers de la même manière? Stefan Wolter, économiste de la formation, professeur à l’Université de Bâle et Directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation, pense qu’il faut prêter attention à la question de la différenciation des taxes, en fonction de si un·e diplômé·e de Haute Ecole reste en Suisse et y travaille ou s’il retourne à l’étranger. Dans le cas d’une «exportation de formation», exiger un supplément financier serait «approprié». D’ailleurs, il estime que seulement les personnes qui, après leur diplôme de Haute Ecole, travaillent de 80+ à 100%, sont «rentables, avec un rendement positif».
Le Conseil de l’EPF a décidé de traiter tous les étudiants de la même façon. Son président Fritz Schiesser est de l’avis que «l’internationalité de nos Hautes Ecoles est un facteur de succès central. Avec cela, nous pouvons récupérer le savoir international en Suisse». Trois quart des étudiants étrangers resteraient en Suisse et y travaillent après leurs études aux EPF. Il ajoute: «[Ces diplômé·e·s] bénéficient à l’économie suisse en tant que spécialistes précieux et recherchés. Aussi, nous ne voulons pas d’une sélection basée sur le prix, qui ne permettrait pas aux étrangers non-riches d’étudier chez nous, mais nous voulons les plus intelligents».