Claudia Wirz, journaliste et auteure libre, estime que ce n’est pas le rôle des universités de préconiser des idéologies telles que l’utilisation du langage épicène, qui, d’ailleurs, manquerait d’élégance.
6 Fév 2018
6 Fév 2018
Claudia Wirz, journaliste et auteure libre, estime que ce n’est pas le rôle des universités de préconiser des idéologies telles que l’utilisation du langage épicène, qui, d’ailleurs, manquerait d’élégance.
1 Fév 2018
L’Université de Zurich a présenté ce mercredi (31.02.2018) un projet pilote nommé « Schülerstudium » (« études d’écolier·ère·s »), dans lequel les gymnasien·ne·s des deux dernières années pourront suivre des cours d’introduction et de base à l’Université de Zurich dès le semestre d’automne 2018 et obtenir jusqu’à six crédits ECTS par semestre.
Ce projet s’adresse principalement aux surdoué·e·s qui désirent approfondir et élargir leur connaissance. Les gymnases décideront si un·e écolier·ère remplit les conditions nécessaires et peuvent inscrire jusqu’à 3 étudiant·e·s, des critères de sélection ne sont pas homogènes.
15 Jan 2018
A peine quatre mois après l’annonce de la fin de la procédure Admission post bac, à la suite des polémiques de l’été, la nouvelle plate-forme d’accès à l’enseignement supérieur Parcoursup ouvre ce lundi, le 15 janvier 2018. Ce sont près de 800 000 lycéen·ne·s et étudiant·e·s en réorientation qui vont maintenant pouvoir y inscrire leurs voeux d’orientation vers les 12 000 formations proposées. Les formations universitaires, qui étaient jusqu’à aujourd’hui non sélectives, vont désormais pouvoir classer les candidat·e·s en fonction de l’adéquation entre leur profil et les compétences qu’elles attendent d’eux. Ce classement servira à les départager lorsque le nombre de candidatures dépassera les capacités d’accueil de la formation, remplaçant ainsi le tirage au sort utilisé jusqu’ici dans les filières en tension de l’université, qui a fait l’unanimité contre lui.
Jean-François Balaudé, Président de l’Université de Paris-Nanterre, se dit favorable à cette réforme de l’accès à l’université. Il alerte néanmoins sur ses «effets pervers» : si ces nouvelles règles ne sont pas «mieux cadrées» par l’Etat, prévient-il, une «dérégulation du système» et un «renforcement des disparités entre universités» s’annoncent.
9 Jan 2018
Deux nouveaux programmes de la Société Max Plank et du gouvernement Australient financent spécifiquement la recherche de scientifiques femmes. Il s’agit d’une mesure de discrimination positive qui est particulièrement directe. «Les initiatives sont très intéressantes et risquent de susciter une controverse», écrit Nancy Hopkins, biologiste au MIT, dans «The Scientist». «Les gens vont dire qu’il n’y a pas assez de femmes qui sont aussi bonnes que les grands hommes de l’Institut Max Planck. Et bien sûr, personne ne veut que l’institution ne diminue ses normes – les femmes le voudraient encore moins! Cependant, il y a des femmes capables de remplir les rôles de senior, même sans de telles initiatives», déclare-t’elle, qui a longtemps mis l’accent sur les inégalités entre les hommes et les femmes dans la science, à commencer par l’institution d’origine.
8 Jan 2018
La mobilité sociale est faible en Suisse, conclut une enquête de l’Université de Saint-Gall. Ainsi, les jeunes issus de ménages universitaires ont quatre fois plus de chances d’obtenir un diplôme universitaire que les enfants dont les parents présentent un faible niveau de formation. La part d’étudiant·e·s issu·e·s d’une classe sociale peu élevé est à seulement 6%. Reto Föllmi, Professeur à l’Université de Saint-Gall et co-auteur de l’enquête estime que la numérisation a conduit à ce que la formation «gagne en importance».
8 Déc 2017
Sandra Citi, Professeure associée du Département de biologie cellulaire de l’Université de Genève (UNIGE) intervient dans le Temps au sujet des femmes dans les sciences et en particulier de Janine Séchaud, Professeure en biologie moléculaire à l’UNIGE, décédée en 2017, dont un des étudiant·e·s était Jacques Dubochet.
Selon Sandra Citi, Janine Séchaud aurait passé sa carrière à faire, de «manière excellente et appréciée», de l’enseignement, qu’elle détestait. «Ceci fut probablement le prix à payer pour rester près du monde de la recherche, sa grande passion. [..] Comme le disait Jacques Dubochet, […] les prix aux individus sont ambigus, car ils offusquent l’importance de l’équipe, et la contribution de personnes comme Janine Séchaud [..], aux découvertes et à la formation de générations de scientifiques.» Pour l’auteure Sandra Citi, l’histoire de Janine montre que le «manque d’ambition professionnelle» des femmes est le fruit de stéréotypes qui précisément les empêchant d’affirmer leurs ambitions. Il s’agirait d’un «choix», qui n’en est pas un mais le résultat d’une culture sexiste, les empêchant de développer leur potentiel. Pour combattre la culture sexiste il faudrait un travail de fond, des modèles positifs, et également le courage de faire du bruit, comme l’ont fait récemment les femmes qui ont dénoncé les abus sexuels dans le monde du cinéma.
7 Déc 2017
En 2015, 76% des professeur·e·s de l’Université étaient des hommes. Une situation dont le Rectorat ne pouvait se satisfaire, même si la part de professeures a progressé ces dernières années. Dans les faits, la parité des sexes est quasiment atteinte au niveau des collaborateur·rice·s de recherche (51,2% d’hommes en 2015), mais beaucoup de femmes ne poursuivent pas leur carrière académique plus loin, et n’accèdent pas aux postes de professeure. Pour y remédier, le Rectorat a donc mis sur pied le programme «Professeures». Jouant sur le mode incitatif, il permet d’alléger les facultés d’une certaine charge de travail et du coût financier qui l’accompagne. Lorsqu’une faculté décide d’engager une future professeure, celle-ci est en effet partiellement ou entièrement rémunérée par le Rectorat tout en travaillant concrètement pour la faculté de un à trois ans. En outre, ce programme permet d’anticiper plus aisément les départs à la retraite.
4 Déc 2017
Le 22 novembre 2017, plus de mille personnes se sont rassemblées sur la Waisenhausplatz à Berne avec parmi eux des étudiant·e·s, qui protestaient contre l’augmentation des taxes pour les «collègues étranger·ères·s». En effet, pour les «étranger·ère·s en formation» ou étudiant·e·s étranger·ère·s, les taxes semestrielles augmenteront selon les plans du Conseil d’Etat de Berne de 200 CHF. Selon le Directeur de l’éducation, Bernhard Pulver (Verts, BE), il existe une raison claire pour laquelle les étudiant·e·s étranger·ère·s doivent payer plus pour leurs études: comme l’Université de Berne (UNIBE) est financée par l’argent des impôts et que les étudiant·e·s étranger·ère·s ou leurs parents n’en payent pas en Suisse, il est justifiable qu’ils s’acquittent de 950 CHF au lieu de 750 CHF de taxe. Selon le membre du corps estudiantin de l’UNIBE (SUB), Marco Wyss, «une augmentation que pour les étudiant·e·s étranger·ère·s contredit le principe d’égalité des chances et est discriminant.»
23 Nov 2017
Le collectif estudiantin Stop la hausse Fribourg rencontrera le conseiller d’Etat Jean-Pierre Siggen demain et aimerait que davantage de professeur·e·s s’impliquent dans leur mouvement.
20 Nov 2017
A l’Université de Genève, 124 stickers affichant des slogans antisexistes avaient été posés dès le samedi 11 novembre et étaient précédés d’une information globale. Certaines personnes au sein de l’UNIGE ont cru à un affichage sauvage du syndicat étudiant CUAE ou du groupe LGBT de l’Alma mater. Cette opération du Rectorat, intitulée «#uniunie contre le harcèlement », n’a pas uniquement causé de la confusion. Elle a aussi suscité un vrai mécontentement en interne, notamment car certains messages pouvaient se révéler ambigus. «Nos slogans sont avant tout des provocations!», répond la Directrice du Service égalité de l’UNIGE, Brigitte Mantilleri. La publication d’un guide doit aider les victimes, les témoins et les responsables à mieux agir en cas d’abus. Car pour prendre ensuite des sanctions à l’encontre des «prédateur·rice·s», ce que plusieurs voix réclament au sein de l’UNIGE, il faut des témoignages. Or, a constaté le Recteur, «jusqu’à aujourd’hui, la parole n’était pas libérée, il y avait une sorte d’incapacité à agir». Le Matin Dimanche rappelle que le rectorat avait dû faire face à des accusations de sexisme de la part de femmes cadres en janvier 2017.
10 Nov 2017
L’Université de Genève a reconduit son programme d’intégration intitulé Horizon académique. Cette année, 46 réfugié·e·s sont inscrit·e·s, contre 35 l’an passé. Ils et elles suivent des cours universitaires en tant qu’auditeurs·trices et des cours de français en vue d’une admission au cursus normal. Selon Le Journal de l’UNIGE, 10% des réfugié·e·s en âge de travailler à Genève sont des universitaires.
10 Nov 2017
Thomas Straubhaar, chroniqueur et professeur en économie à l’Université de Hambourg, se prononce contre un quota de femmes dans les comités scientifiques et à la direction des universités. Son argument principal est que cela générait plus de questions que des réponses.
7 Nov 2017
A l’Université de Berne, un étudiant transsexuel s’est plaint que son ancien nom apparaisse encore sur les courriels ou sur la liste des participants. A présent, l’Université de Berne a pris position: «En principe, le nom officiellement certifié est obligatoire pour nous, en particulier pour les documents tels que les diplômes par exemple.» Cependant, les représentant·e·s de l’université voient qu’une action est requise: «Pour le moment, nous testons quelles sont les possibilités pour différer de ces règles au quotidien [de la gestion] des études.»
6 Nov 2017
A l’Université de Berne, 85 transgenres étudient et certains d’entre eux/elles se plaignent, que l’administration de l’université a du mal à accepter les adaptations des noms des personnes transsexuelles. Parfois, l’ancien nom aurait atterri sur la liste des présences. «C’est humiliant. Mon ancien nom ne regarde personne et n’est pas pertinent pour mes camarades», déclare un étudiant transsexuel. «L’Université exige obligatoirement le changement de nom officiel pour l’adaptation des documents», explique Alecs Recher, juriste et fondateur de Transgender Network Switzerland. Dans les cantons de Lucerne et Zurich, le nouveau nom peut aussi être repris sur les documents universitaires sans changement de nom officiel. Pour Alecs Recher, «l’université en tant qu’organisation étatique a le devoir de protéger les personnes transsexuelles au moyen de documents adéquats».
Par ailleurs, selon le Sonntagsblick, il existe de nombreux enfants, qui ne peuvent s’identifier avec leur sexe, si bien que ce dernier leur est attribué durant la naissance. Plusieurs manifestations auront lieu en Suisse sur le thème des enfants transgenres, par exemple jeudi (9.11.2017) à la Haute Ecole pédagogique de Zurich. Lukas Geiser (49 ans), qui y est compétent en tant que pédagogue sexuel explique le but de cet évènement: «les professeur·e·s doivent être sensibilisé·e·s, pour qu’ils réagissent correctement lorsqu’ils ont un enfant ou un adolescent transsexuel dans leur classe.»
6 Nov 2017
Mardi (7.11.2017), les infirmier·ère·s de Suisse ont rendez-vous en habit de travail sur la place Fédérale bernoise pour déposer leur initiative «Pour des soins infirmiers forts», signée cette année par 120 000 personnes. L’Association suisse des infirmier·ère·s (ASI) parle du plus grand projet de politique professionnelle de son histoire. Il s’agit de revaloriser la profession en définissant certaines prestations qui seront effectuées par les infirmier·ère·s de manière autonome, sans ordre médical. Aujourd’hui, la loi sur l’assurance maladie (LAMal) leur refuse la possibilité de facturer directement leurs prestations aux caisses maladie. Tout doit passer par le mandat d’un médecin.
La Fédération des médecins suisses (FMH) soutient les préoccupations de l’initiative populaire pour la reconnaissance et l’encouragement du personnel infirmier. «Le manque de relève est aussi une question primordiale pour le corps médical», déclare Jürg Schlup, Président de la FMH. «L’initiative vise à garantir des soins de santé en prenant compte de la pénurie du personnel spécialisé. Nous soutenons les possibilités de formation pré- et postgraduée, la réduction des tâches administratives et la réglementation claire des compétences. L’interprofessionnalité joue un rôle important pour relever les défis à venir dans le domaine de la santé. L’excellente collaboration entre le personnel infirmier et les médecins doit continuer d’être renforcée.»
24 Oct 2017
Une étude faite par la chaire de psychologie pédagogique de l’Université de Mannheim confirme que le niveau de formation des parents influence également celui de leurs enfants, du moins sur leur satisfaction pour les études. Ainsi, les enfants issus de milieux non-académiques souffrent plus de la peur des examens et sont ainsi plus insatisfaits de leurs études. Bien que l’étude est faite en Allemagne, les résultats pour la Suisse doivent être grosso modo similaires. En effet, ici comme là-bas, l’accès aux Hautes Ecoles dépend de l’origine sociale. Sur 100 enfants issus de milieux académiques allemands, 77 réussissent leur passage aux études; ils ne sont que 23 chez les non-académiques. Le plus étonnant est que cet écart reste en grande partie stable, malgré une augmentation de la perméabilité sociale et les possibilités de promotion liés. En outre, l’origine sociale aurait un effet sur le bien-être et la confiance des étudiant·e·s. Grâce à cette dernière, les enfants d’universitaires pourraient mieux se protéger de l’insatisfaction et de la peur paralysante des examens.
16 Oct 2017
Petra Klinger, championne du monde en grimpe et étudiante à l’Université de Berne, estime que «celui qui veut étudier à l’Université en tant que sportif·ve, doit être extrêmement bien organisé·e. Et cela nous aiderait si les Universités l’étaient également. […] Avec un petit effort, l’Université pourrait alléger fortement la compatibilité entre sport et études. Cela m’aiderait beaucoup, si certains cours étaient enregistrés via des Podcasts et si de temps en temps je pourrais manquer un enseignement. [… ] Je suis volontiers prête à donner plus que les autres en la forme de preuves de performance supplémentaires. Mais cela ne peut fonctionner que si les enseignant·e·s ne s’en tiennent pas à des structures universitaires rigides».
10 Oct 2017
Une association, créée au sein du département de philosophie de l’Université de Genève, veut remédier à la sous-représentation des femmes au sein du corps professoral de l’institution, notamment en philosophie.
6 Oct 2017
«En Suisse, un jeune sur cinq est obligé de travailler pour financer ses études ou sa formation professionnelle. Certaines étudiantes vont même jusqu’à la prostitution. Sans aides de l’Etat, ni de leurs parents, ces étudiants et apprentis doivent conjuguer entre la précarité économique et leur formation parfois compromise par le manque d’argent. Des situations qui révèlent les failles d’un système d’aide publique menaçant certains d’exclusion.»
5 Oct 2017
Le Conseil des EPF a récemment décidé une augmentation des taxes d’étude. La question qui se pose pour la Weltwoche est: doit-on traiter les étudiants indigènes et étrangers de la même manière? Stefan Wolter, économiste de la formation, professeur à l’Université de Bâle et Directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation, pense qu’il faut prêter attention à la question de la différenciation des taxes, en fonction de si un·e diplômé·e de Haute Ecole reste en Suisse et y travaille ou s’il retourne à l’étranger. Dans le cas d’une «exportation de formation», exiger un supplément financier serait «approprié». D’ailleurs, il estime que seulement les personnes qui, après leur diplôme de Haute Ecole, travaillent de 80+ à 100%, sont «rentables, avec un rendement positif».
Le Conseil de l’EPF a décidé de traiter tous les étudiants de la même façon. Son président Fritz Schiesser est de l’avis que «l’internationalité de nos Hautes Ecoles est un facteur de succès central. Avec cela, nous pouvons récupérer le savoir international en Suisse». Trois quart des étudiants étrangers resteraient en Suisse et y travaillent après leurs études aux EPF. Il ajoute: «[Ces diplômé·e·s] bénéficient à l’économie suisse en tant que spécialistes précieux et recherchés. Aussi, nous ne voulons pas d’une sélection basée sur le prix, qui ne permettrait pas aux étrangers non-riches d’étudier chez nous, mais nous voulons les plus intelligents».