«Alors que le nombre de postes de maître de conférences a été réduit de moitié en dix ans, les diplômés se destinant à la recherche bifurquent, faute de perspectives.»
20 Mai 2022
20 Mai 2022
«Alors que le nombre de postes de maître de conférences a été réduit de moitié en dix ans, les diplômés se destinant à la recherche bifurquent, faute de perspectives.»
13 Mai 2022
«Concilier travail académique et vie familiale, un exercice impossible? Un rapport du Bureau d’études de politique sociale et du travail (BASS) souligne que pour une majorité de chercheurs – et surtout de chercheuses – la tâche est difficile. «Pour réussir dans le monde académique, on doit souvent sacrifier sa vie privée», explique Laure Piguet, assistante à l’Université de Genève et active dans le comité Petition Academia.»
3 Mai 2022
«La plupart des étudiants étrangers fuyant la guerre et tentant de se réfugier en Suisse ne répondent ni aux critères d’octroi du statut de protection S ni à ceux de l’asile. La raison? Ils étaient en Ukraine pour des études. Les ressortissants étrangers, dont des étudiants provenant d’Afrique et du Moyen-Orient, ne bénéficient de fait d’aucune solution concrète pour la suite de leur formation. Le risque est qu’ils soient renvoyés dans leur pays d’origine et qu’ils ne puissent plus suivre leur formation. Une tribune a été lancée mercredi en vue de soutenir ces étudiants. Plus de trente enseignants d’universités et de hautes écoles suisses demandent au Conseil fédéral de garantir la suite de leur cursus académique.»
2 Mai 2022
L’Association générale des étudiants de l’Université de Fribourg a envoyé une lettre ouverte aux politiciens fribourgeois. Une des problématiques énoncées est la précarité étudiante, qui, selon une étude menée en 2021, toucherait 27,3 % d’étudiant-es, ainsi que leur santé mentale qui s’est dégradée due à la pandémie.
Les co-président-es de l’association étudiante disent dans un entretien: «Nous avons peur que le sondage qui sera publié en 2022 soit encore plus alarmant. […] Il faut que les instances politiques financent davantage unisocial (le service qui s’occupe des questions sociales) et le service psychologique ainsi que le bureau de l’égalité, qui sont surchargés.»
26 Avr 2022
Faute de local, les étudiant-es musulman-es de l’Université de Genève (UNIGE) sont contraints d’utiliser une cage d’escalier pour prier. La raison est que l’UNIGE n’autorise aucune activité culturelle dans ses bâtiments. Au début de l’année, les tapis de prière, d’habitude laissés dans un coin de cet espace, ont été volés. L’un d’eux a été retrouvé dans une poubelle. A cela s’ajoute qu’une affiche de Charlie Hebdo en lien avec la religion musulmane a récemment été placardée dans la cage d’escalier en question.
Il y a quatre ans, une pétition en ligne demandait la création d’un lieu de recueillement œcuménique. Elle avait recueilli 2000 signatures ainsi que le soutien de la CUAE, la faîtière des associations étudiantes. L’UNIGE n’a pas donné suite en faisant référence à sa «stricte neutralité religieuse, conforme à la loi sur la laïcité de l’Etat et à son règlement d’application». Quant à l’aumônerie, elle ne pourrait être utilisée à cette fin. «Entièrement indépendante de l’université, elle offre aux personnes de toutes religions comme aux athées un accompagnement social, philosophique et spirituel. Ses activités s’inscrivent dans le cadre de la laïcité institutionnelle, elles ne sont pas cultuelles»
26 Avr 2022
Selon une enquête du Syndicat des services publics (SSP), la pression sur les employé-es de la Haute école de Lucerne (HSLU) est trop haute. Près de trois quarts des personnes interrogées déclarent travailler régulièrement trop. 129 employé-es ont participé à l’enquête, ce qui représente 6 % des collaborateur-ices. 30 personnes indiquent travailler chaque semaine 5 à 10 heures de plus que ce qu’elles peuvent décompter. Pour 17 personnes, c’est plus.
Selon le témoignage d’un employé de la HSLU, le temps mis à disposition par la haute école pour effectuer les prestations est largement insuffisant. Pour autant, il serait attendu que le travail soit fait dans les délais, ce qui pousse certain-es employé-es à faire des heures supplémentaires quotidiennes sans les noter.
La HSLU ne souhaite pas entamer le dialogue avec le syndicat en raison que ce dernier n’est pas l’organe officiel des collaboratrices et collaborateurs et parce que l’enquête du SSP ne serait pas assez représentative. La HSLU avait elle-même mené une enquête similaire en automne 2021, dans laquelle les conditions d’embauche sont « en principe considérées comme bonnes ». Selon cette enquête, près d’un quart des personnes interrogées indiquent qu’elles n’ont pas assez de temps pour accomplir leurs tâches, mais le taux de satisfaction est élevé. Le gouvernement lucernois estime qu’il n’a pas lieu d’agir.
25 Avr 2022
Deux étudiant·es de la Haute école de Lucerne (HSLU) fondent une ligne d’assistance téléphonique pour les étudiant·es en détresse. Cette offre s’ajoute au service de conseil psychologique de la HSLU, où le temps d’attente est actuellement de plusieurs semaines. Ouvert de 20h à 24h chaque soir, chacun·e peut appeler pour parler de ses soucis. Au bout du fil, un ou une étudiante apporte son aide. L’offre est anonyme, confidentielle et gratuite.
L’idée n’est pas nouvelle : à Zurich, l’offre existe depuis plus de 15 ans et s’est établie avec succès. La HSLU salue le projet et le soutient non seulement idéalement, mais aussi financièrement. Une contribution annuelle de 10’000 francs est prévue. «Pour la Haute école de Lucerne, il est très important que les étudiants reçoivent de l’aide, par exemple lorsqu’ils se trouvent dans une situation personnelle difficile ou qu’ils ont des soucis dans leur quotidien d’étudiant», écrit le service de presse.
25 Avr 2022
Les hautes écoles suisses accueillent les premiers chercheur·es qui ont fui la guerre en Ukraine. Dans le 19h30, la RTS présente deux chercheuses qui sont arrivées à l’Université de Lausanne et l’EPFL grâce à l’initiative #ScienceforUkraine.
22 Avr 2022
Le licenciement d’une professeure d’Astronomie en 2019 était un première dans l’histoire de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Son style de direction a été considéré inacceptable et son comportement contraire à ses obligations. Le Tribunal administratif fédéral a tranché, pour l’instant, le litige qui couvait depuis lors entre les parties : Le licenciement était «injustifié» et «disproportionné», car il a été prononcé sans avertissement préalable, même que le comportement de la professeure a déjà fait l’objet de réclamations auprès du service de médiation de l’ETH en 2005, 2009, 2013 et 2016. En conséquence, la perte de confiance invoquée par l’EPFZ lui est imputable.
Le tribunal a également critiqué le travail de relations publiques de l’EPF. Les communiqués de presse «semblent avoir eu pour principal objectif de protéger la réputation de l’EPFZ». Marcella Carollo n’aurait «pas toujours été traitée avec l’équité requise et n’aurait pas respecté le devoir de sollicitude» de l’employeur.
Le jugement peut encore être porté devant le Tribunal fédéral.
Le journaliste Marius Huber écrit dans un commentaire que le jugement est un «échec embarrassant» pour l’EPF, car il montre que l’EPFZ tolère le mauvais comportement («Fehlverhalten»). Le fait qu’il n’y a pas eu un seul licenciment dans les 164 ans de l’institution serait «un douteux record». Par ailleurs, le journaliste voit des parallèles avec le scandale du Centre national d’entraînement de Macolin. «L’ETH a également entrepris des réformes. Elle met davantage l’accent sur les compétences de direction, donne aux étudiants la possibilité de s’exprimer sur les nominations, renforce les services de recours. Ici comme ailleurs, la question passionnante est de savoir si l’on s’en tient aux méthodes plus douces, même si l’on s’éloigne de l’élite absolue?»
20 Avr 2022
Dès le début de la guerre en Ukraine, le Fonds national suisse (FNS) a mis a disposition un total de 9 millions de francs pour soutenir les scientifique ukrainien-ne-s. Au total, une soixantaine de personnes sont accueillies dans une vingtaine d’institutions suisses grâce à une collaboration avec Scholars at Risk Switzerland, et pourront poursuivre leur travail académique pendant un an. Le coût de ces postes s’élève à 6 millions de francs suisses. Un autre montant de 3 millions de francs a été consacré principalement au soutien d’une quarantaine de chercheur-es ukrainien-ne-s dans le cadre de projets déjà financés par le FNS.
Dû à la forte demande, le budget est déjà épuisé. Les universités suisses ont cependant toujours la possibilité d’engager des chercheur-es ukrainien-ne-s dans des projets FNS dont les bourses ont déjà été approuvées.
7 Avr 2022
« Dix-sept scientifiques suisses se sont rendus mercredi sur la place Fédérale à Berne et ont collé des extraits du rapport des experts climatiques de l’ONU (GIEC) sur les murs du Palais fédéral. Cette action s’inscrit dans une campagne mondiale mise sur pied par Scientist Rebellion, à laquelle plus de 1200 scientifiques de par le monde prennent actuellement part, indique un communiqué de l’organisation. »
5 Avr 2022
Selon Science Business, Mariya Gabriel, commissaire européenne chargée de la recherche et de l’innovation, va annoncer l’octroi d’une aide directe de 25 millions d’euros sous forme de subventions Marie Skłodowska-Curie (MSCA), qui sera gérée par un consortium de dix organismes de recherche, universités et ONG, afin d’aider les chercheurs ukrainiens. Alors que la guerre fait rage et que le gouvernement ukrainien fait état de crimes de guerre dans les territoires précédemment occupés par les forces russes, la Commission européenne s’attend à ce que la demande d’aide augmente dans les mois à venir.
30 Mar 2022
L’Université de Neuchâtel (UNINE) a pris plusieurs mesures afin de soutenir les étudiant-e-s ukrainien-ne-s. Elle a mis en place une procédure spéciale d’admission pour faciliter leur l’immatriculation et créé un programme de cours intensif de français destiné spécifiquement aux étudiant-e-s venant de l’Ukraine. Les financements sont assurés par le Fonds national suisse.
En outre, l’université a décidé de geler les accords de mobilité avec la Russie. «ils ont été gelés, ce qui signifie qu’aucun échange n’aura lieu dans ce cadre. Par ailleurs, aucune négociation ne sera entreprise pour renouveler ces accords lorsqu’ils arriveront à échéance. Et aucune négociation n’est en vue pour de nouveaux accords avec des universités russes.», indique Nando Luginbühl, porte-parole de l’institution.
21 Mar 2022
L’Université de Bâle compte accueillir à terme environ 200 étudiant-e-s réfugié-e-s de l’Ukraine. Au cours du semestre de printemps déjà entamé, ces personnes auront dans un premier temps le statut d’auditeur-rice.
Le rectorat a décidé de leur accorder à partir du semestre d’automne le statut d’invité-e, avec lequel ils-elles pourront étudier ou faire des recherches et gagner des points d’accréditation.
L’offre est limitée aux personnes avec le permis S qui sont immatriculées dans une université ukrainienne. Ces réfugié-e-s pourront seulement s’inscrire aux cours qui correspondent aux études antérieures. Et pour un doctorat invité, la confirmation d’un premier directeur de thèse est également nécessaire.
17 Mar 2022
En se basant sur le nombre (forcément approximatif à ce stade) de réfugié-es attendu-es en Suisse, l’Université de Genève attend plusieurs dizaines, voire plus d’une centaine de demandes d’immatriculation de la part d’universitaires touchées par le conflit en Ukraine.
16 Mar 2022
L’article interroge plusieurs étudiant-e-s russes à Genève, qui dénoncent tous l’invasion de l’Ukraine. Ils et elles vivent une situation difficile, certain-e-s craignent de rentrer dans leur pays et il est incertain s’ils et elles auront la possibilité de rester en Europe après les études.
«Selon l’Université de Genève, aucun de ses étudiants n’était en échange en Ukraine ce semestre, mais quatre d’entre eux étaient en Russie. L’alma mater a défini une politique en matière de déplacements dans les zones à risque. […] Les voyages d’étudiants en Russie sont par ailleurs suspendus pour le semestre d’automne 2022. […] Les partenariats ne sont pas remis en question pour autant, «mais on ne négocie rien de nouveau et on ne reconduit pas ce qui arrive à échéance.»»
15 Mar 2022
A l’EPFZ, une diapositive d’un cours sur l’utilisation d’algorithmes a suscité une tempête d’indignation en ligne. Publiée dans des réseaux sociaux sans le contexte du cours, elle a été interprétée comme raciste envers des chinois. L’expert de la Chine,Ralph Weber, affirme que l’association d’étudiant-e-s chinois-e-s CSSA, soumis au parti d’État, a créé un site web pour alimenter ce débat. «L’appareil de propagande chinois a intérêt à présenter les sociétés libérales-démocratiques comme étant problématiques, désordonnées et, en fin de compte, injustes. De telles accusations de racisme – même s’il n’est que supposé – s’inscrivent dans ce schéma.»
14 Mar 2022
Le ministre de l’enseignement supérieur, Simon Harris, a révélé que les étudiant-e-s ukrainien-ne-s seront taxé-e-s comme des européen-ne-s de l’UE. Dans une déclaration publiée sur Twitter, M. Harris a également indiqué qu’ils et elles auront accès à des bourses d’études et à un soutien, notamment à des cours d’anglais pour ceux qui en ont besoin. Il a ajouté que le gouvernement irlandais travaillerait avec les universités pour s’assurer que les étudiant-e-s irlandais-es en Ukraine et les étudiant-e-s ukrainien-ne-s venant en Irlande puissent poursuivre leurs études.
4 Mar 2022
Selon un sondage du Tages-Anzeiger dans les universités de Suisse alémanique, les chercheurs russes en Suisse sont «clairement opposés» au président Poutine et choqués par sa guerre contre l’Ukraine. Beaucoup d’entre eux-elles ont toutefois peur de s’exprimer librement. Selon une doctorante interrogée, «La majorité des chercheurs et des étudiants ont quitté la Russie non seulement à cause des opportunités, mais aussi à cause de Poutine.»
2 Mar 2022
«Plus de 10’000 étudiants arabes parmi lesquels de nombreux Marocains et Egyptiens, mais aussi des Irakiens ou Syriens fuyant des pays en guerre, se sont retrouvés pris au piège du conflit en Ukraine. Leur rapatriement est un casse-tête pour leurs gouvernements. Des familles inquiètes se sont rassemblées vendredi à Rabat devant le ministère des Affaires étrangères. Les Marocains forment le principal contingent d’étudiants arabes avec les Egyptiens en Ukraine, prisée pour les études de médecine et d’ingénierie. Au moins 12 000 Marocains dont 8000 étudiants y résident habituellement. Mais 3000 sont rentrés récemment, selon les Affaires étrangères à Rabat, notamment grâce à des vols spéciaux.»