Les jeunes ont été particulièrement touchés par la pandémie : les pensées suicidaires, les dépressions et les troubles anxieux ont augmenté fortement depuis 2019. Depuis quelques mois, les restrictions ont été levées, Corona est moins présent. Mais selon des spécialistes en la matière, le désespoir de certains jeunes n’a pas diminué.
«Nous nous attendions à ce que les demandes soient moins nombreuses en printemps. Or, cela ne s’est pas produit», explique le psychiatre Gregor Berger. Il dirige le service d’urgence pour enfants et adolescents de la clinique psychiatrique universitaire de Zurich. L’offre a été «fortement sollicitée en permanence» jusqu’aux vacances d’été, explique Berger. Ces dernières semaines, il y a certes eu une baisse. «Mais maintenant, ça repart».
L’attachée de presse de Pro Juventute, Lulzana Musliu parle d’une «génération en mode de crise». «Avec la guerre en Ukraine, la menace de l’inflation et les problèmes climatiques et énergétiques, nous sommes confrontés à une multicrise», Dans cette situation, les enfants et les jeunes sont fortement sollicités. Une situation dans laquelle la pandémie a en outre laissé des traces.