Le Temps a rencontré une figure emblématique de la « fake science », le Danois Emil Kirkegaard. Utilisant les codes de la recherche scientifique, ce dernier analyse toutes les données qu’il trouve en ligne afin de prouver scientifiquement une supposée hiérarchie génétique entre les humains. Pour Emily Gorcensky, mathématicienne et data scientist, « sa démarche est l’inverse d’une démarche scientifique : il tord les chiffres dans tous les sens jusqu’à arriver à un résultat qui confirme son biais, à savoir que les migrants musulmans sont génétiquement moins intelligents et commettent davantage de crimes. » Ce cas n’est pas isolé : de nombreuses publications scientifiques autoproclamées apparaissent en ce moment dans le but de défendre un but idéologique précis, relève Petter Bae Brandtzaeg, spécialiste des fake news.