Catégorie: Recherche

Des scientifiques neuchâtelois et bernois plaident pour la création d’un label « swiss innovated » afin de valoriser les innovations suisses et renforcer la réputation d’innovation de la Suisse. La nouvelle Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation (Innosuisse), qui verra le jour le 1er janvier 2018, serait chargée de certifier des projets de « swiss innovated ».

Gian-Luca Bona, directeur du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA), un institut lié au domaine des EPF, discute de l’importance des scientifiques étranger·ère·s pour la recherche en Suisse, de la coopération entre milieux économiques et académiques ainsi que des liens entre la politique et la recherche.

Alors que la ville accueille déjà deux instituts de recherche en biomédecine et en oncologie, le syndic de Bellinzone prévoit d’investir dans les sciences de la vie et de développer la ville en un important site de recherches et de production, à travers des collaborations avec les hautes écoles alémaniques et l’implémentation de startups.

Interview de Jordi Montserrat, directeur de venturelab, programme national de soutien aux startups suisses. Avec une croissance rapide du nombre de startups ces dernières années, l’innovation est favorisée en Suisse, mais souffre d’un manque de capital et de la difficulté pour les chercheur·euse·s étranger·ère·s hautement qualifié·e·s d’obtenir des visas de travail.

De nombreux chercheur·euse·s internationaux, en provenance des États-Unis notamment, ont répondu à l’initiative du président français Emmanuel Macron « Make our Planet Great Again », qui vise à promouvoir la recherche sur le climat à travers l’octroi de subventions sur quatre ans. L’Allemagne prévoit de lancer une initiative similaire, mais qui ciblerait plutôt les jeunes chercheur·euse·s.

Le Conseil européen veut procéder à d’importantes réductions dans le budget 2018 de l’Union européenne tel que proposé par la Commission européenne, dont près d’un demi-milliard d’euros dans le programme de recherche Horizon 2020.

Si le budget du programme-cadre de recherche succédant à Horizon 2020 était augmenté, la Suisse devrait prendre part à l’accroissement de son financement au même titre que les États membres de l’Union européenne, estime Jean-Pierre Bourguignon, le président du Conseil européen de la recherche. Ce dernier plaide par ailleurs pour que plus de projets en sciences humaines obtiennent des bourses ERC.

De moins en moins d’études cliniques sont menées en Suisse. Pour l’industrie pharmaceutique, cette tendance, qui menace l’innovativité du pays, est due d’une part à la petite taille de la Suisse et d’autre part à la complexité de la procédure d’approbation des recherches par des commissions d’éthique. Susanne Driessen, présidente des commissions d’éthique suisses, estime que les procédures d’approbation ont été simplifiées ces dernières années et que le nombre d’études validées devrait augmenter en conséquence.

Selon les recommandations d’un groupe de travail, le Framework Programme Nine (FP9), programme de recherche européen succédant à Horizon 2020, devrait doubler en taille, soutenir la transition entre recherche fondamentale et applications commerciales, être moins bureaucratique, mieux inclure les citoyen·ne·s européen·ne·s et être ouvert plus largement à des pays ne provenant pas de l’Union européenne, comme le Canada et l’Australie. Malgré l’incertitude des négociations sur le Brexit, le rapport souligne que la prolongation de la collaboration avec le Royaume-Uni profiterait tant à ce dernier qu’à l’UE.

Le budget du prochain programme européen de recherche devrait être doublé afin de pouvoir résoudre les problèmes de croissance en Europe, estime Pascal Lamy, président du groupe d’expert·e·s chargé·e·s par la Commission européenne d’analyser les changements à faire après que le programme actuel arrivera à son terme en 2020. Il insiste par ailleurs sur la nécessité de soutenir l’innovation.

Dans les colonnes de la NZZ am Sonntag, Johann Schneider-Ammann a dévoilé le projet de la Swiss Entrepreneurs Foundation, un fonds privé destiné à soutenir les start-up suisses. Au total, ce sont près de 300 millions de francs qui ont déjà été promis à la fondation par divers contributeur·rice·s.

Patrick Aebischer, ancien président de l’EPFL, estime que la quatrième révolution industrielle contribuera à fournir de nouveaux contenus à analyser pour les sciences humaines, qui ne sont pas condamnées à disparaître sous l’effet de la digitalisation, mais peuvent en être enrichies. Les chercheur·euse·s des sciences humaines digitales pourraient ainsi constituer une importante plus-value pour les employeur·euse·s.

Berne a reçu un don de 50 millions de francs pour la création d’un nouveau centre de recherches sur le diabète.

La Ligue européenne des universités de recherche (LERU) a publié hier un nouveau document consultatif sur le 9ème Programme-cadre pour la recherche et l’innovation dans l’Union européenne. Elle donne des recommandations concrètes qui pourraient en augmenter l’efficacité et l’impact.

Pour la septième année consécutive, la Suisse arrive en tête du classement des pays les plus innovants dressé par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Parmi les points faibles identifiés par les auteur·rice·s de l’étude apparaît la « facilité à lancer une entreprise », où la Suisse n’arrive qu’en 58e position. Au niveau du basculement de l’administration sur Internet, le pays n’est que 64e.