Sur deux pages, le Professeur en droit à l’Université de Heidelberg Christian Hattenhauer parle de l’histoire du doctorat en droit, le Doctor iuris. A travers les siècles, les universités ont été à plusieurs périodes tentées d’accorder ce titre prestigieux en échange d’argent, ce qui a toujours résulté dans une perte de leur valeur.
Compte tenue du niveau du doctorat en droit aujourd’hui, «le développement récent devrait être alarmant»: En Allemagne, les états fédérés de la Hesse, du Schleswig-Holstein, de la Saxe-Anhalt et de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie prévoient d’accorder aux HES le droit de promotion, et cela sans collaboration avec une université. Ceci a suscité des critiques de la conférence des recteurs universités et de beaucoup d’autres associations académiques. Même le Ministère fédéral pour l’éducation et la recherche émet des réserves.
Pour l’auteur, cette nouvelle formation « anticonstitutionnelle » met en danger la science comme système. Il estime que les HES ne sont pas assez actives dans la recherche pour fournir la preuve d’une compétence scientifique. Par ailleurs, il y a déjà la possibilité de promouvoir dans une HES en coopérant avec une université, mais peu d’étudiant-e-s choisissent ce chemin. L’auteur estime que les HES aimeraient usurper le prestige des universités, ce qui leur permettrait d’acquérir plus de fonds, au détriment des universités et de la qualité du titre.