Bien que la Suisse soit une puissance scientifique mondiale, ses scientifiques nationaux sont néanmoins sous pression. En effet, le monde politique attend de ces dernier·ère·s des réponses aux défis complexes de notre temps. Ainsi, les hautes écoles sont contraintes de former toujours plus de spécialistes, et ce, sans négliger les branches historiques ou encore les sciences fondamentales.
De plus, la Suisse doit rester compétitive dans un environnement mondial extrêmement concurrentiel, avec des puissances comme la Chine et les États-Unis. Selon Fathi Derder, Conseiller National PLR-vaudois, «La Suisse doit investir dans la recherche pour maintenir son leadership. Or, le monde politique fait l’inverse. L’année dernière, il a demandé aux Écoles polytechniques de réduire leur budget. Cherchez l’erreur. Les Écoles polytechniques fédérales (EPF) sont les navires amiraux de la recherche suisse. Figurant parmi les meilleures écoles du monde, on leur demande pourtant de faire plus avec moins. Troublante contradiction. L’explication? Une méconnaissance du sujet. Nos autorités politiques ne semblent cerner ni les enjeux ni les coûts réels des défis auxquels sont confrontées les EPF. Mais ce n’est pas de leur faute. Les scientifiques sont responsables. Ou, pour être précis, leurs représentants, le Conseil des EPF. Ou, pour être encore plus précis, le président du Conseil. Qui leur explique mal les besoins et défis actuels des écoles.»