Le campus «Health Valley» est un partenariat public-privé entre l’EPFL, le canton de Vaud, l’Université de Genève et les deux entrepreneurs Hansjörg Wyss et Ernesto Bertarelli, qui en sont par ailleurs les initiateurs. Le Conseil des EPF, en tant qu’instance supérieure de l’EPFL a mené un audit interne pour vérifier après la signature de l’accord si ce partenariat avec les milliardaires est avantageuse pour l’EPFL, si les structures sont bien organisées et si la stratégie est pertinente.
Selon les auditeur·ice·s, l’EPFL a refusé de leur fournir tous les documents pertinents pour mener l’évaluation. L’EPFL a répondu en critiquant l’audit avec des termes «dégradants», selon les auditeur·ice·s. Pour résoudre le conflit, le Conseil des EPF a choisi de charger la société de révision KPMG d’examiner le travail de son audit interne. Face à cette intervention extérieure, deux réviseur·e·s ont refusé de coopérer. L’EPFL a fait pression, suite à laquelle les deux employé·e·s sont tombé-e-s malades. Plus tard, le Conseil des EPF les a licenciés pour non-respect des directives.
Les deux réviseur·e·s se sont défendus en justice contre leur licenciement et ont partiellement obtenu gain de cause, mais pour avoir la confirmation que les licenciements étaient abusifs, il et elle ont décidé de déposer recours au Tribunal fédéral. L’auteur évoque une «faiblesse de gouvernance» et la possibilité que le Conseil des EPF ne supervise pas assez l’EPFL, une suspicion qui a déjà été soulevée lors de la construction du centre de congrès [le Swiss Tech Convention Centre].