Commencée au début de 2022, la pénurie actuelle d’hélium («Helium Shortage 4.0») touche le domaine de la recherche suisse. Alors que la demande d’hélium est en hausse, son offre est «rare […] en partie à cause de la guerre en Ukraine […] [et parce que] les clients ont rarement la capacité d’en stocker de grosses quantités». Le plus gros utilisateur d’hélium en Suisse est le CERN, pour lequel «[l]’hélium est essentiel au fonctionnement des réfrigérateurs de ses aimants et cavités». Néanmoins, Frédéric Ferrand, responsable de l’approvisionnement au CERN, fait savoir que l’impact de la pénurie d’hélium est limitée car «[ils avaient] renouvelé [leurs] contrats de livraison pour cinq ans fin 2021, juste avant la pénurie». Alexandre Chopard, Chef de section de la maintenance biomédicale et laboratoire du CHUV, affirme également qu’ «[ils n’ont] pas eu de souci d’approvisionnement». Comme le CHUV, les HUG «n’ont pas de souci d’approvisionnement», mais le porte-parole des HUG «confirme la pénurie et que les temps de livraison sont beaucoup plus longs qu’avant». L’EPFL, l’EPFZ et l’institut Paul Scherrer essaient de contrer la pénurie d’hélium en «[mettant] en place des systèmes de recyclage de l’hélium qu’ils utilisent. Mais ils continuent d’en acheter, car il y a des fuites».