Plusieurs articles parues dans Le Monde traitent de la situation actuelle des étudiant-e-s reconfiné-e-s en France.
Selon un article rédigé par cinq professeur-e-s, les enseignant-e-s universitaires sont, en fonction de leurs universités, parfois techniquement sous-équipés-e-s et mal formé-e-s à l’enseignement en ligné. En parallèle, des inégalités persistent entre étudiant-e-s : «Derrière la froide objectivité de la technologie, le «distanciel» est en réalité un redoutable instrument de sélection. [… ]Lorsqu’il se généralise au lieu de se limiter à un dispositif technique d’appoint du cours, le distanciel est destructeur du lien social, affectif et psychique entre étudiants, et du lien entre étudiants et enseignants, quel que soit l’effort de l’enseignant pour le maintenir.» En conclusion, les professeur-es estiment qu’«un plan ambitieux de soutien aux universités à destination des étudiants les plus fragiles, durant le confinement» sera nécessaire. «Mais il s’agit aussi de préparer la sortie du confinement par des mesures fortes pour compenser le déficit de formation.»
Dans un autre article, un collectif d’une quarantaine de professeur-e-s et étudiant-e-s s’alarme de la crise de la santé mentale des étudiant-e-s. Le confinement aurait dégradé l’état mental de maintes étudiant-e-s souffrant en silence. Le collectif demande que le dispositif des service de santé en termes de suivis psychologiques soit renforcé.