«Le test d’entrée pour les études de médecine à l’Université de Fribourg ne sera pas modifié. Le gouvernement reconnaît néanmoins des résultats différents entre germanophones et francophones, comme dénoncé par un expert.
27 Mai 2021
27 Mai 2021
«Le test d’entrée pour les études de médecine à l’Université de Fribourg ne sera pas modifié. Le gouvernement reconnaît néanmoins des résultats différents entre germanophones et francophones, comme dénoncé par un expert.
11 Mar 2021
Deux députés [de l’UDC] s’inquiètent du fait que seuls 20% des élèves de première année de médecine soient Romands, et mettent en cause un test d’aptitude qui favoriserait les Alémaniques. […] Ils demandent donc au Conseil d’État s’il envisage de mettre sur pied des cours préparatoires en français, voire de préparer les bacheliers à un tel test. Mais leur réflexion va encore plus loin: «Serait-il possible d’introduire un quota d’étudiants francophones? Le numerus clausus n’est-il pas contre-productif au vu des intentions visées par le canton? Un numerus clausus pour candidats hors canton serait-il plutôt envisageable?»
3 Mar 2021
Une étude de l’Université de Berne s’est penché sur les méthodes de sélection des étudiant-e-s pour les études en médecine. Selon cette étude, les notes de la maturité sont un meilleur indicateur de succès pour ces études que le numérus clausus. Selon les auteurs de l’étude, les processus d’octroi de places d’études en médecine devraient également prendre en compte des compétences telles que la communication, le professionnalisme et la collaboration interprofessionnelle. Aux Pays-bas, en Israël, au Canada et aux États-Unis, c’est est déjà une pratique courante d’évaluer ces compétences.
22 Jan 2021
«L’Université de Lausanne (UNIL) pourra introduire un concours pour l’admission en 2e année de bachelor en médecine pour l’année académique 2022/2023. Cette mesure, qui vise à réguler les effectifs, a été validée par le Conseil d’État. […] Le Conseil d’État précise qu’avec l’introduction d’un concours, l’UNIL adopte les mêmes modalités de passage en 2e année de médecine qu’à Genève et Neuchâtel. Ces trois universités n’appliquent pas de numerus clausus pour l’accès en 1ère année.»
12 Nov 2020
Dans un article de la Weltwoche, l’ancien Conseiller national Rudolf Strahm (PS) discute de la « sur-production » des élites universitaires américaines et tire des parallèles avec le système universitaire suisse.
Il déplore une « aristocratie héréditaire »qui favoriserait l’instabilité sociale, l’exclusion des classes sociales « inférieures » et le populisme. Selon Rudolf Strahm, le problème de l’«académisation» et l’éviction des classes moyennes est moins visible en Suisse, mais tout autant réelle. A travers le numerus clausus pour les médecins par exemple, les universités opèrent une politique d’exclusion.
«Le fait est que nous avons trop peu d’informaticiens, d’ingénieurs et de spécialistes des sciences naturelles – cela est dû aux préjugés linguistique des lycées. Les jeunes hommes ayant des compétences unilatérales mais bonnes en mathématiques et en technique sont désavantagés.» De même, Rudolf Strahm critique la « surproduction » d’académicien-ne-s dans les facultés des sciences sociales et humaines. Selon lui, seule une fraction des diplômé-e-s pourra exercer une profession adaptée à cette formation. Il serait alors préférable de concevoir ces études comme options obligatoires pour les étudiant-e-s en droit, médecine ou en sciences dures.
20 Sep 2019
«Du fait d’exigences moins élevées, les détenteurs d’une matu sont plus nombreux à échouer que les étudiants étrangers. […]Pour éviter l’hécatombe, d’aucuns militent pour un examen d’entrée. Mais l’école s’y refuse. Et la loi sur les EPF ne prévoit pas non plus ce genre de sélection.»
25 Avr 2019
En France, le président Emmanuel Macron ambitionnerait de mettre fin à l’École nationale d’administration (ENA), créée en 1945 par Charles de Gaulle dans le but de «démocratiser» l’accès à la haute fonction publique. Mais une étiquette «élitiste» va très vite lui être attribuée. En effet, pour certain·e·s critiques, l’ENA est devenue «l’emblème d’une élite fermée sur elle-même […] Une forteresse non-représentative qui fournit à la France une grande partie de son élite politique et économique.»
Les plaintes contre l’ENA sont multiples : La majorité de ses étudiant·e·s sont issu·e·s des couches sociales les plus élevées, et moins de la moitié sont des femmes. Il en résulte une fonction publique considérée comme «déconnectée du reste de la société.»
D’après Julien Grenet, Expert en admissions universitaires à l’École d’économie de Paris, «Les examens d’entrée à l’ENA sont considérés comme «socialement biaisés», s’appuyant fortement sur les sciences humaines et impliquant un jury qui favorise les étudiants ayant acquis une large connaissance de la «culture générale» des ménages les plus favorisés. Il y a «beaucoup de similitudes» avec le processus d’entrevue aux universités d’Oxford et de Cambridge.»
24 Sep 2018
Depuis les années huitante jusqu’à nos jours, la proportion d’étudiant·e·s étranger·ère·s à l’EPFL a augmenté de 35%. Si Jacques Neyrinck, professeur honoraire à l’EPFL, se réjouit de l’internationalisation de l’école (qui s’observe tant dans les classements que par l’offre de cours anglophones ou dans le corps professoral et estudiantin), il s’interroge sur les modalités de sélection des nouveaux·elle·s étudiant·e·s. De nombreuses mesures existent en effet afin de privilégier l’accès aux les personnes suisses aux formations de l’EPFL ; Jacques Neyrinck souligne néanmoins que la rigoureuse sélection pour les étudiant·e·s venant de l’étranger entraîne un taux de réussite plus élevé chez ces dernier·ère·s. Soulignant les inégalités cantonales en terme de formation, il plaide pour un examen identique permettant aux élèves qui souhaitent entrer à l’EPFL d’avoir une connaissance réaliste de leur niveau, dont l’appartenance nationale n’est pas un bon indicateur.
19 Sep 2018
Les étudiant·e·s étranger·ère·s sont toujours plus nombreux·euses à s’inscrire dans les universités suisses. Si les établissements supérieurs peuvent se réjouir d’attirer les talents dans le monde, cela pose des défis, notamment au niveau politique. Des mesures d’assouplissements favorisant une préférence nationale ont été demandées par des élu·e·s de différents cantons (sur les taxes d’inscription particulièrement). La France et l’Allemagne connaissent déjà un système limitant l’accès aux hautes écoles, notamment via un numérus clausus. L’économiste de l’éducation Stefan Wolter de l’Université de Berne estime qu’«il faut faire attention que nous ne soyons pas submergés par des mauvais étudiants.»
11 Sep 2018
Depuis deux ang tous les étudiants de première année de l’EPFL qui n’ont pas obtenu 3,5 de moyenne dans les branches principales de leur discipline à la fin du premier semestre sont stoppés net. Pour avoir le droit de refaire leur année, ils doivent passer par un semestre de mise à niveau (MAN). Le cursus ne fait pas de cadeau car, en cas d’échec, c’est l’exclusion pure et simple de l’EPFL
Un ancien étudiant a fait recours, estimant qu’il n’y a pas de base légale pour ce «numérus clausus qui ne dit pas son nom». Après examen, la Commission des recours a donnée raison à l’étudiant, une décision contre laquelle l’EPFL a recou au Tribunal administratif fédéral. En attendant le verdict, le cours de mise à niveau est maintenu.
7 Juin 2018
Les cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, contributeurs de l’Université de Bâle, ont décidé d’introduire un numerus clausus pour le Master en sciences infirmières en raison du nombre important de préinscription.
20 Déc 2017
La Cour constitutionnelle fédérale d’Allemagne a demandé mardi (19.12.2017) un système national standardisé des tests d’aptitude pour les études de médecine. Le système actuel contrevient à l’égalité des chances des étudiant·e·s: la focalisation sur la note de l’Abitur (maturité gymnasiale), appelé numerus clausus, doit être réduite. Le tribunal a jusqu’au 31 décembre 2019 pour décider d’une nouvelle réglementation.
7 Déc 2017
Ruth Humbel (PDC/AG) demandait dans une motion au Conseil fédéral d’introduire un stage d’un an au maximum portant sur les aptitudes cognitives en vue de remplacer ou compléter l’actuel numerus clausus pour accéder aux études de médecine. La mise en place de ce système aurait dû être examinée en collaboration avec les cantons. Le Conseil des États a tacitement enterré la motion ce mercredi (le 07.12.2017).
20 Sep 2017
Des questions inhabituelles sont tirées d’un test de personnalité auquel doivent se soumettre tous les candidat·e·s désireux·euses d’intégrer une filière régulée de la Haute école de santé de Suisse occidentale (HES-SO).
13 Sep 2017
Les gouvernements de Bâle-Ville et Bâle-Campagne ont approuvé le maintien du numerus clausus décidé par le conseil de l’Université de Bâle. Parmi les branches touchées figurent la médecine humaine, la médecine dentaire, les sciences infirmières et les sciences du sport. La médecine humaine augmentera sa capacité d’accueil de 10 places d’étude.
19 Juin 2017
Acceptée par le Conseil national, la motion proposant de remplacer l’actuel examen du numerus clausus par un stage pour être admis·e en médecine fait débat. L’importance de valoriser les compétences sociales est invoquée pour sa défense. Le Conseil fédéral estime cependant peu crédible l’idée d’organiser et encadrer chaque année 3500 places de stages. Jonas A. Müller, président de la Société des étudiant·e·s suisses et étudiant en médecine, admet que le test d’entrée n’est pas le plus adéquat pour sélectionner les meilleur·e·s médecins, mais, plutôt que de le supprimer, il propose de le compléter avec une évaluation des compétences sociales.
6 Juin 2017
Pendant sa campagne, Emmanuel Macron a proposé que l’admission dans une université française soit conditionnée à certains critères de sélection. Si la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, approuve l’idée d’une forme de sélection, certaines associations étudiantes estiment qu’entraver l’accès aux études supérieures renforcera les discriminations sociales.