Oliver Günther, Président de l’Université de Potsdam et Vice-président de la Conférence des recteurs des Hautes Écoles pour l’enseignement et les études, estime que les Hautes Écoles en Allemagne sont évaluées selon des critères «douteux». Il se réfère notamment au classement «U-Multirank», développé par le Centre pour l’éducation supérieure (CHE), en Allemagne [et deux universités néerlandaises]. Celui-ci avait récemment classé l’enseignement supérieur du pays comme «même pas moyen».
Oliver Günther remet en question les indicateurs, leur manque de précision et les méthodes utilisés. Il avance l’idée de remplacer ce classement par un test Pisa pour les universités, qui mesurerait les progrès d’apprentissage, et ce de manière quantitative et avec des méthodes de test modernes. Des tests standardisés, à l’image du GRE-test américain (Graduate Record Examination), seraient «disponibles depuis longtemps».
«On pourrait également profiter de l’occasion pour réfléchir à l’utilisation de tels tests dans le cadre de l’orientation universitaire, bien plus que ce n’est le cas actuellement. Cela aiderait de nombreux jeunes à identifier rapidement leur aptitude – ou leur inaptitude – à suivre une filière d’études ou une formation en entreprise et à éviter de prendre de mauvaises décisions. Les universités sont prêtes à le faire. Il faut maintenant des lois et de l’argent pour mettre cela en œuvre à grande échelle.»