Mathias Binswanger est professeur d’économie politique à la Fachhochschule Nordwestschweiz à Olten et privat-docent à l’Université de Saint-Gall. Il a rédigé deux articles d’opinions dans lesquels il se plaint de la bureaucratie croissante dans les universités, autant pour les processus d’accréditation que pendant l’évaluation des scientifiques.
Dans le journal indique: «Il s’avère que la part du personnel administratif dans l’ensemble du personnel des universités suisses est passée de 17,7% à 19,2% entre 2013 et 2020. Et dans les hautes écoles spécialisées, la part correspondante est passée de 21,9% à 23,7%. En d’autres termes, près d’un quart des employés des hautes écoles spécialisées n’a rien à voir avec l’enseignement et la recherche, ni avec les services techniques ou la bibliothèque.»
Dans l’article du Weltwoche il se plaint des processus pour obtenir des fonds de recherche européens, en particulier, qu’il juge infantilisant et entravant la liberté académique. Par ailleurs, il regrette qu’en sciences sociales, il y est aussi attendu depuis quelque temps que le résultat de recherche soit «politiquement correct». Ce dernier propos est partagé par le professeur émérite allemand, spécialiste des médias Norbert Bolz, qui parle, en plus d’un «abrutissement des intellectuels» (NZZ).