Le gouvernement français demande le libre accès (selon les principes FAIR) des publications et données scientifiques issues de la recherche française sur le Covid-19.
31 Mar 2020
31 Mar 2020
Le gouvernement français demande le libre accès (selon les principes FAIR) des publications et données scientifiques issues de la recherche française sur le Covid-19.
27 Mar 2020
Science buisness fait l’état de la situation de la recherche dans différentes universités européennes (Cambridge University, University College London, TU Berlin, KU Leuven, Eindhoven University of Technology, Glasgow University, Ljubljana University, Trinity College Dublin). Toutes ont le point commun d’avoir mis en pause toutes les recherches qui ne sont pas liées au Covid-19. Si certain·es· chercheur·euses voient dans la situation l’occasion de traiter des données mises en côté, d’autres ont perdu l’équivalent de mois de recherches.
L’Université de Stockholm s’est en outre mise à la production de gel hydroalcoolique et l’Université d’Aalto en Finlande a tenu un congrès en ligne la semaine passée et en tire un bilan positif.
Les essais cliniques de médecine sont également mis en pause pour ne pas mettre en danger les patient·e·s. C’est le cas par exemple en Suisse (Addex Therapeutics, GeNeuro), dans l’Union européenne et en Grande-Bretagne.
26 Mar 2020
Plusieurs délais de candidature pour Erasmus+ ont été prolongés. En outre, la Commission a annoncé qu’elle appliquerait une flexibilité maximale dans la mise en œuvre du programme Erasmus+ dans les limites du cadre juridique. La Commission a publié des instructions à l’intention des agences nationales Erasmus+ leur permettant d’invoquer des clauses de « force majeure ».
Pour Horizon 2020, des extensions ont été appliquées pour tous les appels dont la date limite initiale était comprise entre le 17 mars et le 15 avril 2020. Aucune prolongation n’est appliquée aux appels pilotes de l’Initiative en matière de médicaments innovants (IMI) et de la Commission européenne pour l’innovation liés à des projets de recherche et d’innovation pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
25 Mar 2020
Le Fond national suisse, swissuniversities et le Consortium des bibliothèques universitaires suisses ont lancé hier un appel aux éditeurs scientifiques. Cet appel demande «l’ouverture globale des publications, trop souvent soumises à des abonnements payants» et rejoint ainsi l’appel de l’International Coalition of Library Consortia (ICOLC).
24 Mar 2020
«Dès l’an prochain, le Swiss Vaccine Research Institute (SVRI) risque de ne plus pouvoir compter sur l’aide financière de la Confédération. Le Département de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) a décidé de mettre un terme au subventionnement de cette plateforme suisse qui se trouve au front dans la lutte contre le nouveau coronavirus. L’institution basée à Lausanne reçoit 1,2 millions de francs par années, mais le versement devrait être interrompu pour la période 2021-2024 […]. Le désengagement fédéral passe mal auprès de la structure concernée. Le SVRI regroupe des chercheurs de l’EPFL, du CHUV, de l’UNIL, de l’Université de Zurich, entre autres.»
24 Mar 2020
Le président français Emmanuel Macron s’est engagé à investir plus de 5 milliards d’euros au cours des dix prochaines années pour soutenir la science. 50 millions d’euros devraient être débloqués dans le cadre d’un fonds d’urgence pour la recherche sur le coronavirus, qui s’ajoutera aux 8 millions d’euros déjà mis en place pour le COVID-19.
23 Mar 2020
23 Mar 2020
«La lutte contre le coronavirus entraîne un changement radical dans la science. Les chercheurs partagent leurs données, travaillent plus rapidement que jamais et s’adressent au public par le biais des médias sociaux.»
20 Mar 2020
À l’EPF Zurich, une directive demande aux scientifiques de limiter leurs recherches expérimentales au strict minimum. La plupart des laboratoires ne sont plus accessibles, les essais cliniques sur animaux sont limités et les ordinateurs doivent être éteints afin de se protéger de la cybercriminalité. (On apprend en outre que plusieurs grosses infrastructures d’informatiques d’importance nationale, telles que le Swiss National Supercomputing Center – qui héberge Météo Suisse et le Service Sismologique Suisse -, se trouvent au Tessin.)
Un biologiste rapporte également que certain·e·s scientifiques auraient déjà dû suspendre leurs recherches et qu’une rumeur circule sur le fait que, bientôt, seules les recherches liées à la pandémie pourront encore être menées. Il est par ailleurs avéré que la pandémie affecte radicalement les recherches de l’EPFZ et qu’elles se focalisent sur son éviction, comme l’a annoncé le Président des EPF Joël Mesot.
20 Mar 2020
La Commissaire européen chargée de la recherche, de l’innovation, de l’éducation et de la jeunesse Mariya Gabriel plaide pour un accord rapide sur le budget du programme européen Horizon Europe. Un retard de cela retarderait la recherche sur le virus pandémique.
18 Mar 2020
Comment faire valoir ses recherches malgré l’annulation des rencontres académiques? Cette problématique, soulevée par Nature, engendre un questionnement de fond sur la manière de se réunir entre scientifiques aujourd’hui. Ré-imaginer cette pratique pourrait permettre d’inclure plus de scientifiques dans les débats – notamment handicapé·e·s, venant d’universités plus pauvres ou ayant des enfants à charge – et de limiter l’empreinte carbone de la recherche.
À titre d’exemple, l’annulation de la rencontre de l’American Physical Society (APS) a donné lieu à la création d’une plateforme virtuelle nommée Virtual APS March Meeting, à laquelle on pu se connecter des scientifiques qui ne seraient pas venu·e·s.
Nature rapporte encore l’initiative de deux scientifiques de l’University College London (UCL) qui proposent de visionner des conférences en ligne jusqu’au 14 mai, jour qui donnera lieu à des conversations en ligne à propos de ces mêmes conférences.
Il est encore à noter que d’autres organisateur·ice·s d’événements académiques n’ont pas eu la chance de pouvoir se relever si facilement. «On ne peut pas simplement et soudainement adapter une conférence», souligne l’une d’elles·eux.
3 Mar 2020
«Des essais de culture en plein champ d’un maïs génétique modifié ont été autorisés à Reckenholz près de Zurich, annonce ce 2 mars l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). […] En Suisse, les cultures d’OGM sont interdites par un moratoire qui doit durer jusqu’à fin 2021 au moins. Mais les recherches scientifiques sont autorisées. Pour les opposants au OGM, ce nouvel essai en plein ne démontre aucune utilité, tant sur le plan agro-économique que rationnel; selon eux, son coût important ne justifie pas l’investissement et ces fonds devraient plutôt être utilisés pour développer des variétés que les agriculteurs suisses pourront cultiver en Suisse.»
28 Fév 2020
L’auteur Servan Grüniger, Président du groupe de réflexion reatch, démontre avec beaucoup d’exemples que les médias ne représentent pas de façon équilibrée les enjeux essentiels de certaines initiatives qui touchent les domaines scientifiques et techniques.
Le parlement est, par exemple, actuellement en discussion sur l’initiative «Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine». Outre l’interdiction de l’expérimentation animale, l’initiative appelle à une interdiction totale de la recherche sur les humains et à une interdiction des importations de tous les produits médicaux nouvellement développés qui ont été testés auparavant sur des humains ou des animaux. Cette initiative ne «détruirait pas seulement en grandes parties la place scientifique suisse, mais mettrait en danger les vies humaines. […] Cependant, au lieu d’examiner de manière critique toutes les conséquences de l’initiative, le débat médiatique porte presque exclusivement sur l’expérimentation animale.» L’auteur juge aussi inefficace la prise de position de swissuniversities, qui se focalise également trop sur la recherche animale.
Les discussions autour de la vaccination, du changement climatique et de le 5G ne seraient également pas équilibrées. L’état de la recherche (et les certitudes qui y sont liées) sont souvent mal comprises, et l’importance donnée à certaines risques est influencée par des sentiments et craintes subjectifs.
28 Fév 2020
Un article de La Liberté revient sur la création de la Swiss Food & Nutrition Valley (SFNV) annoncée en janvier au forum économique de Davos (cf. synopsis, 24.01.2020). On y apprend que le 23 mars prochain sera fondée l’association SFNV et que le canton de Vaud aurait rejoint l’initiative. Fathi Derder, chargé de la coordination, cherche à rallier d’autres cantons au projet. Du côté de Genève, la participation de Nestlé et la localisation vaudoise du projet suscitent quelques réticences, alors que le canton de Fribourg se montre plus intéressé. L’EPFZ ne s’est pas encore engagée dans le projet alors que le canton n’a pas encore été contacté.
Un encadré rapporte la fragmentation géographique de la recherche en nutrition et la nécessité de former un Pôle de recherche national et de participer aux programmes européens.
27 Fév 2020
Dans une interview, Angelika Kalt, la Directrice du FNS, tire la sonnette d’alarme quant aux conséquences négatives pour la recherche qu’aurait le oui à l’initiative (UDC) de limitation le 17 mai prochain.
Quant aux projets de recherche liés à la préservation de l’environnement, la directrice du FNS annonce que, s’ils ont certes la priorité par rapport à d’autres domaines (1 projet sur 7 est lié à ce thème), ils ne seront pas privilégiés outre mesure. Les solutions aux défis écologiques ne se situeraient pas au niveau de la recherche, mais dans la transmission du savoir à la population et à sa compréhension de l’ampleur du problème.
Un encadré relève finalement la position équivoque du président du Conseil de fondation du FNS, Jürg Stahl, qui est également ex-conseiller national UDC. Alors que son parti a lancé l’initiative de limitation et a souvent demandé des coupes dans le financement du FNS, Jürg Stahl est chargé de surveiller l’utilisation qu’a le FNS de l’argent public. À cette situation, l’intéressé rétorque que les accords bilatéraux offriront une solution satisfaisante si le oui devait l’emporter le 17 mai et déclare: «il s’agit pour moi de prendre en compte les particularités du FNS et de remplir ma fonction conformément aux statuts.» Angelika Kalt assure d’ailleurs sa confiance en Jürg Stahl.
En outre, le nouveau programme du FNS PRIMA est évoqué. Il vise à encourager les femmes à continuer leur carrière jusqu’au statut de professeure, par l’octroi d’un subside de cinq ans.
27 Fév 2020
Le groupe Cesaer des universités européennes de science et de technologie a ajouté sa voix à celles qui demandent à la Commission européenne de proposer une nouvelle législation européenne qui donnerait aux chercheurs le droit légal de partager ouvertement et sans délai les résultats de la recherche financée par des fonds publics. Cette demande fait écho à un appel lancé plus tôt en février par trois associations de chercheur-e-s : le«European Council of Doctoral Candidates and Junior Researchers», la «Marie Curie Alumni Association» et la «Young Academy of Europe».
25 Fév 2020
L’auteur de l’article, professeur associé en criminologie à l’université d’État de New York, estime, après avoir dénoncé son coauteur, «on ne peut pas faire confiance aux universités pour enquêter sur les accusations de fraude, ni même pour suivre leur propre politique en la matière.»
19 Fév 2020
«Toute personne qui reçoit un financement du FNS doit mettre ses données de recherche à la disposition du public, à moins que des raisons légales ou éthiques ne s’y opposent. Un rapport présente comment les scientifiques se sont acquittés de ces exigences. […] « Il est très satisfaisant de constater qu’une grande partie des plans de gestion des données sont déjà de bonne qualité, peu après l’entrée en vigueur de la nouvelle politique », déclare Lionel Perini, membre du groupe de travail « Open Research Data ».»
5 Fév 2020
Les Genevois·es ont accepté en mai 2019 le projet de recapitalisation de la Caisse de prévoyance de l’État de Genève (CPEG). Or, ce projet inclut les affiliés externes de la CPEG, dont fait partie l’Institut suisse de bioinformatique (SIB). Face aux 20 millions ainsi exigés par le Canton de Genève, le SIB a fait recours. En effet, payer ce montant reviendrait à faire faillite, d’autant plus que le SIB ne génère pas de revenu et que son budget est entièrement consacré aux salaires de ses 200 employé·es.