En manipulant la science, les industriels tels que Mosanto, Philip Morris, Exxon ou Coca-Cola font appel à des stratégies pernicieuses créant ainsi des conflits d’intérêts. Pour ce faire, des scientifiques sont employé·e·s afin de se mettre au service des lobbies industriels.
C’est ce dont dénonce le journaliste français Stéphane Horel, «Certains sont employés directement par les firmes. D’autres travaillent pour des cabinets de défense de produit, entièrement financés par ces dernières. Une troisième catégorie, les universitaires, entretient des relations plus ou moins régulières avec les firmes. Les liens qu’ils nouent avec ces sociétés créent des conflits d’intérêts puisqu’ils sont impliqués dans la construction d’un savoir public. Une étude financée par un industriel a quatre à neuf fois plus de chances de donner des résultats favorables au produit que si elle avait été financée sur fonds publics.»
Par conséquent, pour libérer la science de cette emprise, il faudrait «un «pot commun» dans lequel les industriels verseraient leur écot pour réaliser des études de toxicité supervisées par les autorités publiques. Celles-ci seraient ainsi protégées du travail de manipulation des industriels. Un tel dispositif permettrait d’échapper à cette forme de totalitarisme à but lucratif et sans doute de restaurer la confiance.»