La digitalisation exige que les conditions cadres de son utilisation soient renforcées afin de prévenir les risques qu’elle comporte. Alors que l’économie suisse est surtout basée sur la valeur ajoutée du secteur des services, il est nécessaire que l’infrastructure digitale puisse correspondre aux nouveaux enjeux de la digitalisation. Encore ancré dans un monde analogique, le pouvoir politique fait souvent preuve d’incompréhension ou de méconnaissance vis-à-vis de la digitalisation quand il essaye de la réguler.
De nombreuses questions doivent être posées, concernant notamment les transformations du marché du travail, et avec celles du droit du travail et des assurances sociales, mais aussi concernant l’évolution que doit connaitre le système de formation afin que la population active d’aujourd’hui et demain puisse être préparée aux révolutions du monde digital, ou encore la question de la gestion et de la protection des données produites par chacun·e, et celle de la réception par les citoyen·ne·s de ces transformations.
Un dialogue avec la société civile est indispensable afin de réussir ce tournant digital. L’initiative interdisciplinaire Digital Society, mise en place par l’Université de Zurich, a pour but de nourrir un tel dialogue. D’autres organisations, telles que Open Data, Swiss Data Alliance ou Swiss Alliance for Data-intensive Services, ont également pour but de réfléchir à la manière dont les données, ressources précieuses, peuvent être utilisées au bénéfice de la société.