Le Secrétariat d’État à l’éducation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a lancé un projet visant à mieux positionner les écoles professionnelles et les formations au niveau international. Il souhaite notamment examiner la possibilité de pouvoir octroyer des diplômes de bachelor et de master à des écoles supérieures. Par là, la Suisse combler le désavantage que les filières professionnelles suisses ont sur le marché du travail mondialisé, dominé par les titres universitaires anglo-saxons de «Bachelor» et «Master». Un rapport devrait être disponible d’ici la fin de l’année 2021.
Ce projet suit l’initiative de l’Allemagne, où depuis l’année dernière, les anciens apprenti·e·s peuvent obtenir un «Bachelor Professional» ou «Master Professional».
Pour le conseiller national (PS, BE) Matthias Aebischer, il est grand temps que le gouvernement agisse. Il regrette le fait que les filières professionnelles suisses, soient désavantagés de manière flagrante du seul fait de leur titre. Selon Monsieur Aebischer, la discrimination serait aussi présente à l’intérieur du pays. Les responsables du personnel étranger des grandes entreprise internationales basées en Suisse préfèrent souvent les candidat·e·s titulaires d’un bachelor ou d’un master aux diplômé·e·s suisses.
Cependant, les universités s’opposent au projet du gouvernement, craignant la dilution et la confusion. «Les diplômes de bachelor et de master sont des diplômes universitaires, et les emprunter à d’autres domaines serait trompeur», déclare swissuniversities. L’Association des diplômé·e·s des hautes écoles spécialisées FH Suisserejette également l’idée de titres supplémentaires pour des raisons similaires : ils créent encore plus de confusion et d’amalgame.