A l’occasion de la Journée internationale des femmes et filles de sciences le 11 février, Heidi news revient sur les raisons pour laquelle il y a un faible nombre de femmes qui suivent une carrière académique en Suisse, un phénomène souvent nommé «leaky pipeline».
Depuis 2000, les universités ont reçu des fonds fédéraux pour développer l’égalité des chances entre hommes et femmes. «Pourtant, même si l’on revient de loin […], force est de constater que les changements sont très lents.» Selon une étude sur les obstacles à la progression des chercheuses à l’Université de Genève, les barrières ne viennent pas des femmes elles-mêmes, mais de leur environnement : l’université serait encore largement un «boys club», profondément imprégnée de préjugés sexistes, où les hommes s’entraident davantage, et le système académique serait hostile envers la maternité.
Selon un rapport du SEFRI (2018), les universités se sont longtemps montrées «très réticentes» à établir des objectifs chiffrés. Les auteurs constatent que les buts fédéraux concernant le nombre de professeures sont restés une indication «très abstraite» au sein des institutions, et les mesures concrètes pour y parvenir «largement floues».
L’article relève notamment sur les questions «pourquoi le changement est si long» et quelles sont les revendications actuelles.
Par ailleurs, dans la stratégie 2021-2024 de swissuniversities, l’égalité entre hommes et femmes ne figure plus comme programme fédéral à part entière. La thématique sera «probablement intégrée à un volet qui porte sur la diversité au sens large, et recevra donc beaucoup moins de financements qu’au cours de ces vingt dernières années.»