80% des membres du corps professoral sont des hommes. Antonio Loprieno, Président de l’Académie des sciences, a récemment pris position sur l’encouragement des carrières féminines en sciences. Dans une article paru dans la revue Horizons du FNS, il déclare que tous les postes académiques devraient être à durée déterminée et résiliables. «L’augmentation du nombre de professeures constitue un principe de notre politique des hautes écoles; parallèlement, le Conseil suisse de la science recommande de transformer les emplois dans le corps intermédiaire en postes à durée indéterminée. Il y aurait un moyen efficace de se rapprocher de ces deux objectifs: permettre, d’un côté, la titularisation à tous les niveaux de la carrière académique, tout en autorisant, de l’autre, la résiliation des rapports de travail.» Il avance: «limiter ce privilège aux professeurs sature le marché de manière artificielle: l’offre en personnel qualifié dépasse la demande. Cela crée une situation peu vue dans d’autres professions, caractérisée par des conditions à la fois de concurrence et de cartel.» Un rédacteur de la NZZ estime que l’application de cette idée impliquerait de licencier 30% des professeurs pour engager des post-docs féminins, une tâche «impossible» qui reviendrait certainement aux recteurs-rices. Et cette idée serait autant plus mauvaise puisque les contrats à durée indéterminée protègent la liberté académique.
25 Sep 2019