Trois épidémiologistes professeur-e-s des universités d’Oxford, de Harvard et de Stanford ont rédigé une déclaration commune dans laquelle ils-elles se positionnent contre les politiques de confinement. Cette déclaration dite de « Great Barrington » conclue que les mesures actuelles ont déjà causé trop de souffrances et creusent les inégalités, en particulier chez les jeunes. La solution : la «protection ciblée». Les jeunes personnes en bonne santé devraient enfin pouvoir revivre leur vie et permettre ainsi à la société d’être infectée par le Covid-19 en vue d’une immunité collective ; les personnes âgées et les malades, en revanche, devraient être pris en charge. D’après le Tages-Anzeiger, cette stratégie est largement contestée dans le milieu scientifique. Selon le président de l’académie britannique des sciences médicales, Robert Lechler, il ne serait pas possible de protéger à long terme un groupe aussi important de personnes sans les exposer à des risques considérables, sans parler des conséquences à l0ng terme que la maladie peut provoquer chez certaines personnes, mêmes jeunes.
Mise en ligne début octobre, la déclaration compte à l’heure actuelle environ 475’000 signataires, et elle est célébrée par les opposant-e-s des mesures contre le Covid-19, comme l’auteur de l’article du Weltwoche (cf lien ci-dessous).
Parmi les signataires figurent beaucoup de scientifiques et de médecins auto-déclarés, le Tages-Anzeiger remarque qu’il s’agit en partie de faux profils (e.g. «Dr. Person Fakename»). Le journal estime aussi que la déclaration est soutenue par le très puissant lobby des frères Koch, qui soutient également la recherche climatosceptique.