La proposition de budget de 2025 à 2028 du Conseil fédéral pour la formation, la recherche et l’innovation provoque du mécontentement. Une enveloppe de 29,7 milliards, ce n’est pas assez, arguent les organisations du Réseau Future, qui regroupe swissuniverities, le Fonds national suisse (FNS), le Conseil des Ecoles polytechniques fédérales (EPF), Innosuisse et les Académies des sciences. «Si le Conseil fédéral veut atteindre l’objectif fixé d’un pôle de savoir de premier plan pour le bien de toute la Suisse […], des corrections sont nécessaires afin de relever le cadre financier» avancent-elles.
Swissuniversities prévient que si le budget n’est pas revu à la hausse, il risque d’y avoir «une réduction douloureuse des prestations fournies par les hautes écoles suisses». Même discours venant du Conseil des EPF, qui «ne pourront «remplir que de manière limitée leur rôle de moteur de l’innovation et de formateur de spécialistes dont la Suisse a un besoin urgent».»
La directrice du FNS, Angelika Kalt, avertit qu’aujourd’hui déjà «le nombre de requêtes auxquelles [ils donnent] suite diminue.» Les fonds qui sont débloqués ne parviennent pas à suivre le nombre de requêtes, qui «croissent chaque année de 5%». Elle s’inquiète que les scientifiques de talent, en manque de soutien, préfèrent partir à l’étranger.