La Ligue des universités de recherche européennes (LERU) a publié une déclaration:
«Les universités sont devenues de plus en plus dépendantes des entreprises de plateformes dominantes qui définissent et dirigent les architectures numériques des universités par le biais de technologies matérielles et logicielles, ce qui entraîne un verrouillage de l’utilisateur et du vendeur. Dans le même temps, il n’est pas clair dans quelle mesure la législation européenne sur les données actuellement en cours d’élaboration affecte les universités. C’est pourquoi la LERU propose, dans cette déclaration sur les données, un certain nombre de principes de base pour traiter les données, en s’adressant à toutes les parties prenantes concernées : législateurs, fournisseurs numériques, individus dans les universités, universités et industrie.
Les données sont le pétrole qui alimente de plus en plus les développements économiques, universitaires et sociaux à travers le monde. Les universités ont un rôle important à jouer dans le paysage des données. Elles sont les gardiennes d’une culture commune de la connaissance et un agent de nouvelles connaissances. Cependant, les universités sont devenues de plus en plus dépendantes des sociétés de plateforme dominantes qui sont devenues une force motrice dans la conception des environnements d’apprentissage et d’enseignement des universités publiques. Ces entreprises définissent et orientent les architectures numériques des universités par le biais de technologies matérielles et logicielles, ce qui entraîne une dépendance vis-à-vis des utilisateurs et des fournisseurs. Ces évolutions menacent l’autonomie institutionnelle et la liberté académique, et portent atteinte au rôle de l’université dans la société. […]»