Avec la crise sanitaire et le Brexit, les universités de Grande-Bretagne, des États-Unis et d’Australie sont plus que jamais en concurrence pour attirer des étudiant-e-s étrangers-ères.
«À long terme, le climat géopolitique évolue vers l’enseignement à domicile des étudiant-e-s – une évolution qui pourrait réduire le niveau de la collaboration internationale en matière de recherche pour les décennies à venir. Il n’est pas surprenant que la stratégie (« business-model ») de diversification, qui a amené les universités à dépendre davantage des étudiant-e-s étranger-ère-s en tant que source de revenu, est encouragé par les gouvernements des pays qui adhèrent au principe d’une économie libérale. […] La croissance de ces «universités de destination» a créé un marché dans lequel les étudiant-e-s détiennent un pouvoir sans précédent dans la détermination des cours et de leur contenu […] – c’est un marché d’acheteurs. Le passage en ligne dû au COVID a [..] discrédité la valeur de la destination. Dans un marché d’acheteurs d’étudiant-e-s, les cours sont adaptés, les horaires (et, avec les dernières avancées technologiques même les langues) sont choisis. Par conséquent, les universités ne sont plus en compétition au niveau local, ou même global, pour des étudiant-e-s, mais plus directement en concurrence avec les plateformes en ligne. […] Une analyse récente, menée par un des auteurs associé à Skilled Education, révèle, à l’aide de données de Altmetric, des opportunités d’investissements ciblés» pour les hautes écoles.