Les acteurs et actrices du paysage académique se mobilisent face aux mesures d’économie prévues dans la formation et la recherche scientifique (plus de 460 millions de francs par an dès 2027). Ils et elles demandent au Conseil fédéral de revoir ses plans.
«Les économies dans la recherche et la formation renforcent la pénurie de personnel qualifié. Elles nuisent à l’économie et à la société suisses», affirme Michael Hengartner, président du Conseil des EPF au micro de la SRF. «Sélectionner les talents sur une base économique, je ne pense pas que ce soit le bon plan», affirme Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities dans le 19h30. «C’est un investissement, un franc investi dans la recherche et la formation en rapportera 5 à l’économie», ajoute-t-elle au micro de Forum. «Les taxes d’étudiant·es marqueraient de plus davantage de dépendance à des fonds extérieurs. L’autonomie des universités est une garantie de la qualité de la recherche. Ces investissements participent à notre souveraineté technologique (cybersécurité, IA, médicaments, etc.). On a pris pour acquis les investissements faits ces dernières années dans la recherche, alors que c’est un effort qui doit perdurer», conclut-elle.
Yves Flückiger, président de l’Académie suisse des sciences, fait part de sa «profonde inquiétude» en matière de concurrence internationale et de compétitivité de la Suisse. «On doit davantage dialoguer avec la société et la politique, pour montrer ce que le domaine FRI apporte.» (Le Temps, Arcinfo)
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